« Nous ne sommes pas préparés au défi du nouveau monde », a diagnostiqué Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire de la droite et du centre lors de l’Université d’été organisée par la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et placée sous le concept de l’innovation. Les divers gouvernements de droite comme de gauche ont fait fausse route, a poursuivi l’ancienne ministre de l’Environnement sous Nicolas Sarkozy. Au lieu d’opérer une transformation du système de santé, ils ont limité leur ambition à colmater les brèches. Mais la politique de Marisol Touraine a cristallisé les critiques de la candidate. Elle aurait procédé à la fois à une étatisation du système de santé et à une privatisation du risque santé au bénéfice des institutions financières.
Marisol Touraine a tout cédé aux complémentaires
Comment expliquer ce paradoxe ? « Marisol Touraine a tout cédé aux complémentaires », dénonce Nathalie Kosciusko-Morizet. La refondation passe par la liberté de choix des patients, l’indépendance professionnelle des soignants, et une offre mixte (publique et privé à l’hôpital). En ce qui concerne les mesures plus spécifiques, Nathalie Kosciuko-Morizet appelle à une abrogation du tiers payant, l’extension des missions d’enseignements et de recherche aux cliniques privées et la fin des mesures vexatoires à l’encontre du secteur privé.
Discours... et méthodes
A l’issue de ce discours, Lamine Gharbi, président de la FHP, attendait toutefois des mesures plus concrètes. Rien sur la suppression de l’article sur les bénéfices déraisonnables qui ulcère la FHP. Pas davantage sur la notion de service public limité dans les faits aux hôpitaux. Ce jour-là, NKM a distillé un discours de la méthode plutôt qu’un catalogue de mesures catégorielles. Bruno Lemaire lui a ensuite succédé dans l’après-midi. On notait toutefois l’absence de représentants de la gauche. Pourquoi boude-t-elle les cliniques privées ? Ou bien n'aurait-elle pas été invitée ?
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