Le temps était davantage à la discussion qu’aux décisions, mais la rencontre entre Marisol Touraine et les neufs délégués du "Front Généraliste", qui a eu lieu ce lundi 12 janvier n’annonce pas de grands bouleversements dans la ligne de fermeté de la ministre.
La semaine dernière, MG France et la CSMF était ressortis déçus de leurs rencontres avec la ministre. Ce lundi matin, avec le climat n’a pas beaucoup changé. Il a été question notamment des groupes de travail, censés réamorcer le dialogue entre syndicats et ministère sur la loi de santé. Une discussion qui est intervenu après queeudi soir, les principaux syndicats se soientr éunis jeudi soir pour s’entendre sur la suite de la mobilisation.
« On s’est mis d’accord pour modifier les groupes de travail sur le contenu mais aussi sur l’organisation. On veut qu’il y ait une co-présidence entre un professionnel de santé et quelqu’un de l’administration pour chaque groupe de travail » explique Jean-Paul Hamon « Si elle refuse nos propositions sur les groupes de travail, nous n’y participerons pas » ajoute-t-il. Claude Leicher annonce lui avoir obtenu de cette discussion avec la ministre l’ajout d’un groupe de travail sur la question d’un problème généraliste : « Après avoir reconnu la dernière fois l’existence d’un problème éthique du médecin généraliste, Marisol Touraine est d’accord pour créer un groupe de travail pour discuter des mesures à mettre en place pour conforter les missions du généraliste » explique le président de MG France.
Du côté des autres sujets qui agitent les médecins généralistes, la ministre ne modifie pas sa ligne de conduite. Sur le C à 25 euros la réponse fut la même que la semaine dernière : il n’y a pas d’argent. « Elle nous a dit qu’elle avait déjà fait un effort avec la ROSP. Elle mélange une augmentation de rémunération pour un travail supplémentaire qu’on nous demande, et une vraie égalité tarifaire » souligne Claude Leicher. Même chose pour la filière universitaire, Marisol Touraine déplore un manque de moyen. «Par rapport à la stratégie nationale de santé on constate qu’elle n’a pas les moyens de son ambition » remarque le Dr Leicher. MG France a donc l’intention d’interpeller directement le premier ministre et le président sur ces sujets.
Au-delà des considérations financières, les syndicats s’exaspèrent de la rigidité de la ministre sur l’esprit même de la loi : «Marisol Touraine nous a quand même déclaré qu’elle avait fait une loi pour les patients et pas pour les professionnels de santé » s’irrite Jean-Paul Hamon.
En attendant des éventuelles annonces concernant les groupes de travail la semaine prochaine, les syndicats continuent donc leurs actions. Ils se sont tous mis d’accord pour poursuivre la grève administrative. Du côté de la FMF, la grève des gardes se poursuit également dans certains départements. « Nous avons un de nos adhérents des Pyrénées-Atlantiques qui vient de passer à 25 euros » confie Claude Leicher, « on est proche du krach »...
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