Le règlement arbitral fait encore parler de lui. Cette fois-ci, c’est à l’Assemblée nationale ! Dans le cadre des Questions au gouvernement du 27 juin, Agnès Firmin Le Bodo a été interpellée par une députée du Rassemblement national (RN) sur l’augmentation « dérisoire » d’1,50 euro du tarif de la consultation. Laurence Robert Dehault, élue de Haute-Marne, a pointé du doigt les velléités de déconventionnement des médecins, qui créeraient des inégalités sociales et territoriales.
Dans sa réponse, la ministre déléguée, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, a dans un premier temps réaffirmé son attachement au contrat social passé avec la nation qu’est la convention. Puis, expliquant la mise en œuvre du règlement arbitral, Agnès Firmin Le Bodo a affirmé que les 700 millions d’euros mis sur la table pour augmenter le tarif de la consultation de 6 %, « ce n’est pas une paille ».
Le gouvernement attentif aux menaces de déconventionnement
Sur les menaces de déconventionnement, la pharmacien de profession a indiqué que le gouvernement était « très attentif » à ce sujet qui « pénalise lourdement » les patients. Elle a aussi rappelé les avancées que comporte la mise en œuvre du règlement arbitral, à l’instar du déploiement des assistants médicaux ou de la valorisation de la première consultation pour des patients en affection longue durée (ALD) à 60 euros.
La ministre a été également interpellée par le député socialiste (PS) de la Mayenne Guillaume Garot, dont l’amendement pour une régulation à l’installation des médecins a été rejeté lors de l’examen de la proposition de loi Valletoux. Celui-ci a dénoncé la fermeture des urgences la nuit, cet été, sur son territoire, lesquelles ne prendront en charge que les urgences vitales.
Des soins pris en charge pour tous, par l'@Assur_Maladie : c'est la promesse républicaine de notre modèle social.
— Agnes Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) June 27, 2023
Nous appelons à la responsabilité des médecins. Se déconventionner c'est rompre l’égalité d’accès aux soins et rompre la confiance que leurs patients placent en eux. pic.twitter.com/ch0HaKYcOa
Agnès Firmin Le Bodo a répondu en rappelant que le Service d’accès aux soins (SAS) prend tous les appels du 15. De plus, « la régulation (à l’installation des médecins, ndlr) n’est pas la réponse aux besoins de santé de nos citoyens », a-t-elle ajouté.
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