"Je n'imagine pas qu'un député socialiste puisse ne pas voter car les Français attendent de la cohésion", "je n'imagine pas qu'une seule voix puisse manquer". Invitée du 12/13 sur France 3 dimanche 27 avril, Marisol Touraine s’est dite "confiante" dans le vote des députés de la majorité mercredi sur le programme de stabilité du gouvernement. Et elle s’est montrée en phase avec le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, "un homme qui a accéléré le tempo" et dont elle a loué "le style énergique et dynamique".
La ministre des Affaires Sociales a une nouvelle fois défendu le contenu du plan de rigueur gouvernemental, notamment sur le versant santé. "Un plan de gauche, c’est un plan qui garantit notre modèle social. le plan que nous présentons est un plan qui, non seulement préserve, mais consolide notre modèle social", a -t-elle dit, en rappelant que "pas un euro n’a été déremboursé depuis deux ans" et que dans le même temps "le déficit de l’Assurance maladie a déjà diminué de 30%." Pour le reste, elle est revenue sur les diffférentes mesures d’économie qu’elle avait détaillé vendredi : lutte contre le gaspillage et les examens redondants, développement de la chirurgie ambulatoire et des génériques. Sur ce dernier point, elle a justifié la nécessité de faire des économies, pour pouvoir financer les molécules innovantes, en prenant l’exemple des nouveaux traitements coûteux contre l’hépatite C.
La PMA pour tous n’est plus à l’ordre du jour
Marisol Touraine était surtout venue pour "vendre" le volet santé du programme de stabilité. Et elle n’avait pas vraiment l’intention d’aborder les questions de société. C’est le journaliste Francis Letellier qui l’y a ramenée en lui demandant si la question de l’élargissement de la PMA aux couples homosexuels était abandonnée. Réponse sur la défensive de la ministre des Affaires Sociales (qui a aussi en charge la Famille), mais on ne peut plus claire : arguant qu’il y avait d’autres sujets de société que la PMA, elle a expliqué que "le sujet n’est pas aujourd’hui sur la table. Il ne s’agit pas de faire croire que nous allons mettre ce sujet à l’ordre du jour. Ce n’est pas la question qui préoccuppe aujourd’hui les Français."
Il se confirme donc que -dans la ligne de ce qui avait été annoncé déjà par le précédent gouvernement- le projet de loi sur la Famille ne devrait contenir aucune disposition en ce sens, alors que le sujet est toujours au programme des réflexions du Comité d’éthique.
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