Tous les syndicats de médecins libéraux de la région Centre-Val de Loire ainsi que l’ISNAR-IMG et REAGJIR se sont mobilisés pour une journée santé morte jeudi 19 février. Au programme, fermeture des cabinets, mais aussi une manifestation le matin devant l’ancienne permanence de Marisol Touraine à Montbazon, et une autre l’après-midi devant l’Agence régionale de santé à Orléans. « Historiquement, au sein de la région, les syndicats ont l’habitude de travailler ensemble, souligne Alice Perrain, présidente de MG 37. Aujourd’hui, cela nous permet d’avoir plus de poids. » L’URPS-médecins libéraux Centre est à l’origine de cette journée qui, dans la région de la ministre, n’a pas eu à chercher très loin la symbolique : « Dans ce genre d’opérations, il faut trouver des choses qui marquent. Alors c’est vrai que manifester devant l’ancienne permanence de la ministre, on s’est dit que ça pouvait faire du bruit » confie Alice Perrain.
« Plus de médecine et moins de secrétariat »
Au-delà des symboles, la région est toujours restée mobilisée depuis le début de la grève. « Pour la journée de grève du 5 février, la moitié des cabinets étaient fermés, confirme le Dr Perrain. En Indre-et-Loire, il n’y a pas que des syndiqués qui participent aux réunions, on voit toute la panoplie des gens de la profession, ce qui est sans précédent pour un mouvement ». Dans un communiqué commun, les syndicats de la région rappellent qu’ils considèrent le projet de loi de santé comme « anti-libéral et liberticide ». Ils rejettent le Service Public Hospitalier porté par le projet de loi, le Service territorial de santé au public et les « pleins pouvoirs aux Agences régionales de santé », et le caractère obligatoire d’un tiers payant généralisé « assujetti aux mutuelles complémentaires ». La journée santé morte avait donc comme revendication principale le début d’une vraie discussion avec la ministre et d’une réflexion : « Nous souhaitons des moyens plus importants en ambulatoire. Plus de médecine et moins de secrétariat, pour offrir aux patients des soins de qualité, mieux organisés ».
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents