À constat (presque) commun, action commune. Partageant « le constat d’une médecine générale libérale attaquée à tous les niveaux de ses activités », les trois syndicats de généralistes (MG France, UNOF, FMF) se sont -pour la première fois depuis le lancement du mot d’ordre de grève- réunis aujourd’hui. Et se sont mis d’accord pour un mouvement unitaire de défense de la profession, avec fermeture des cabinets lors de la dernière semaine de l’année, mais aussi désormais grève des gardes. Le SML, présent autour de la table, s’associe également au mouvement sans partager totalement le constat.
« Nous avons un mot d’ordre commun : participation massive au mouvement de fin d’année et grève de la permanence des soins », détaille Luc Duquesnel, chef de file l’UNOF. Pronostiquant un mouvement qui va durer dans le temps, il assure qu’ « il y aura d’autres actions, tout est possible ». Mais il se garde bien de les détailler pour l’instant, se concentrant sur la réussite de l’appel à la fermeture des cabinets. Une fermeture en deux temps, MG France ayant appelé à la grève dès le 23 décembre quand l’action soutenue par l’UNOF ne doit démarrer que le lendemain.
Revalorisation tarifaire et réécriture de la loi santé, les revendications n’ont pas changé. Alors que Marisol Touraine affirmait, la semaine dernière, la reprise de la concertation, Luc Duquesnel ne semble pas croire à la réussite des prochaines discussions. « À chaque fois on nous dit qu’on a mal compris la loi et on nous la réexplique », explique-t-il. Et d’ajouter, « la semaine dernière, nous n’avons eu aucune réponse satisfaisante aux questions qu’on a posées. »
Hier, le Front généraliste s’est également réuni. Lui aussi a évoqué le mal-être de la médecine générale. Et sa volonté de participer à la prochaine concertation pour défendre tant la formation de la spécialité que ses modalités d’exercice, sur le terrain.
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