Il aura fallu attendre une semaine après les annonces d'Emmanuel Macron pour atteindre un nouveau record hebdomadaire de vaccinations.
Sur la semaine du 12 juillet, ce sont en effet près de « 4,3 millions d'injections » (1,7 million de premières doses (+10 %) et 2,7 millions de deuxièmes doses) qui ont été enregistrées (un record depuis fin décembre), selon le ministère
« Nous sommes sur un rythme de vaccinations élevé, nous avons même atteint le record de 880 000 injections sur une seule journée », s'est ainsi félicité le ministère lors de son point hebdomadaire.
« Alors qu'on vaccinait deux fois moins vite en termes de primo-injections par rapport à l'Allemagne ou à l'Italie (avant les annonces, ndlr), désormais nous vaccinons deux fois plus vite ! » a-t-il ajouté.
Progression nette de la vaccination depuis une semaine
Et avec « environ 520 000 rendez-vous pris chaque jour » depuis les annonces d'Emmanuel Macron (contre 140 000 début juillet), Ségur s'est montré très confiant :
« L'objectif de 40 millions de primo-vaccinés avant la fin du mois d'août sera atteint bien avant cette échéance ! Au 18 juillet nous étions à 37,8 millions de Français ayant déjà reçu une première injection ».
Quant à l'objectif de 35 millions de Français totalement vaccinés d'ici la fin du mois d'août, il y a fort à parier que le gouvernement reste aussi sur ses prévisions. En effet, au 18 juillet, « 30,8 millions de Français (46 % de la population) bénéficiaient déjà d'un schéma vaccinal complet », indique-t-on au ministère.
S'agissant des soignants désormais soumis à la vaccination obligatoire, le ministère constate une légère progression de leur couverture vaccinale :
« Le 15 juillet, le taux de vaccination (première dose) des professionnels de santé qui exercent en Ehpad-USLF a atteint 63 % (+3 points). Pour les professionnels de santé libéraux nous sommes passés à 82 % (+1 point) en une semaine ».
Mobilisation importante de la médecine de ville
Cette progression nette de la vaccination s'accompagne d'ailleurs d'un « engouement retrouvé des médecins généralistes pour la vaccination ».
Ainsi, « la semaine dernière (12 juillet), 800 000 doses de vaccins Moderna (avaient) été commandées par les médecins généralistes ». À titre de comparaison ce chiffre s'élevait pour la semaine du 5 juillet à 350 000.
Et cette tendance semble se confirmer pour les prochaines semaines. « Alors que le portail de commandes était ouvert jusqu'à aujourd'hui midi, on enregistrait déjà 800 000 doses commandées lundi soir sur le portail. (...) Il y a une vraie mobilisation de la part de la médecine générale », a tenu à souligner le ministère.
Ce pic de commandes intervient alors que des médecins alertaient ces dernières semaines sur les difficultés à avoir les doses. À l'exemple du Dr Patrick Bouet, président du Cnom : « l’efficacité de cette mesure (envoi des listes de patients non-vaccinés aux médecins traitants, ndlr) dépendra aussi de ce que nous aurons dans les frigos. La logistique vaccinale empêche aujourd’hui beaucoup d’actions ».
D'ailleurs, suite aux annonces, 134 000 injections ont été effectuées la semaine dernière (semaine du 12 juillet) par les médecins généralistes contre 104 000 la semaine précédente (semaine du 5 juillet). Une augmentation de près de 29 %.
Dans les pharmacies, l'augmentation (+81 %) est encore plus importante avec 210 000 injections réalisées la semaine du 12 juillet contre 116 000 la semaine précédente (semaine du 5 juillet).
Lors de son point hebdomadaire, le ministère a également insisté sur la nécessité « d'aller-vers » les personnes fragiles et âgées qui n'ont toujours pas été vaccinées.
D'ailleurs, parmi les leviers actionnés pour parvenir à briser ce « plafond de verre », le ministère mise sur le nouveau dispositif rendant possible l'envoi au médecin traitant par la Cnam de la liste de ses patients non vaccinés.
« Le médecin généraliste est de très bon conseil pour rassurer ces populations vulnérables qui ont d'ailleurs parfois peur de se rendre dans les centres de vaccination », a souligné le ministère.
Pour l'instant environ 3 000 médecins généralistes ont réclamé cette liste auprès de l'Assurance maladie.
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