Dans le cadre de son programme pour 2022, Valérie Pécresse (Les Républicains) souhaite mettre en place un « plan d’urgence pour la santé », qui rentrerait dans le cadre d'une loi de programmation en santé sur cinq ans. Les objectifs seraient d’augmenter les effectifs et de « débureaucratiser » l’hôpital afin de lui donner un « nouveau souffle ». Pour y parvenir, il s'agirait d'attribuer un statut de fondation aux hôpitaux pour redonner la priorité à l'embauche des soignants. La candidate LR veut donner à l'hôpital plus d'autonomie et de souplesse avec un statut rénové permettant une simplification des décisions. Outre « un grand plan d'attractivité du métier de ces personnels », les chefs de service hospitaliers se verraient accorder plus de pouvoir pour décider des investissements et des recrutements, selon la candidate. Sur ce dernier point, Valérie Pécresse compte recruter 25 000 soignants de plus pendant son mandat. À ces personnels, elle veut accorder un droit au logement prioritaire.
Doubler le nombre de médecins formés
Sur la formation, afin de doubler le nombre de médecins formés d'ici cinq ans, elle octroierait une bourse aux étudiants en médecine en échange de leur installation dans des zones carencées. Elle prévoit une dotation « contre la désertification médicale » qui serait distribuée aux médecins mais aussi aux paramédicaux pour les inciter à travailler dans les zones sous-denses. Les docteurs juniors dans leur cursus pour devenir généralistes seraient contraints à exercer faire une quatrième d'année dans les départements sous-dotés. À terme, en 2025, 4 000 jeunes généralistes seraient répartis sur ces territoires. La candidate préconise d'élargir les passerelles existantes en permettant aux paramédicaux qui ont déjà validé cinq ans d’études supérieures de rejoindre le deuxième cycle des études médicales et d’y bénéficier d’un cursus accéléré.
Confier la gouvernance aux Régions
Côté gouvernance, la candidate souhaiterait que les politiques d'accès aux soins soient décentralisées et que la présidence des agences régionales de santé soit confiée aux Régions. Et d'appeler à la réalisation d'un audit en matière d‘investissements, pour les flécher en priorité vers les conditions de travail des personnels et l’accélération du virage numérique.
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