Afin d'instaurer un plan d'urgence à l'hôpital, le candidat écologiste Yannick Jadot compte reprendre la dette des hôpitaux publics, augmenter le nombre de lits et les ratios soignants/patients. Dans cette logique, il propose d'embaucher 100 000 infirmiers et infirmières et de réserver aux personnels soignants des logements sociaux à proximité de leur travail. Il revalorisera de 10 % leurs salaires pour s’aligner sur la moyenne européenne. Concernant la tarification à l'activité (T2A), il la réservera aux seuls actes techniques et programmables, adaptant les autres soins aux besoins réels de la population. Il veut par ailleurs renforcer la place des usagers et des personnels dans la gouvernance de l’hôpital.
Suppression du numerus clausus
Pour combler les déserts médicaux, il entend supprimer le numerus clausus, imposer l'exercice médical dans les zones sous-denses durant la dernière année d'internat et les deux premières années d'activité et conditionner toute nouvelle installation au départ d’un médecin libéral dans les zones bien pourvues. Afin de réguler la production de médicaments, Yannick Jadot désire que les entreprises pharmaceutiques, demandant le remboursement de leurs médicaments ou des aides publiques, soient contraintes de divulguer les informations sur les ventes, les remboursements et les prix pratiqués dans d’autres pays. Il prévoit également de lever les monopoles sur certaines productions essentielles.
Modification de la loi Clayes-Leonetti
En revanche, le candidat écologiste ne s'est pas prononcé en faveur de la grande Sécu, un sujet sensible. Mais il est volontariste sur la fin de vie, avec le doublement du nombre de lits spécialisés en soins palliatifs, la création de maisons de soins palliatifs réparties sur tout le territoire et la modification de la loi Clayes-Leonetti, afin de « permettre aux personnes qui le souhaitent d’avoir une fin de vie choisie et assistée ». Côté santé sexuelle, il veut constitutionnaliser le droit à l’IVG et faciliter sa pratique en permettant aux sages-femmes de réaliser les IVG chirurgicales, et en allongeant son délai à 14 semaines (déjà fait par l'exécutif !). Il affiche la volonté de reconnaître automatiquement la filiation des enfants nés de GPA à l’étranger pour les deux parents.
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