Malgré leur engagement et leur amour du métier, les médecins se déclarent particulièrement exposés à la souffrance psychique pour des raisons professionnelles. Selon le dernier baromètre MNH-Odoxa sur l’état de santé physique et mental des soignants et des personnels hospitaliers*, 34 % d’entre eux déclarent avoir été sujets au burn-out ou à l’épuisement professionnel dans le cadre de leur travail. C’est douze points de plus que la population française en emploi (22 %).
Si 89 % des médecins se disent actuellement satisfaits dans leur travail (quasi 30 points de plus que les infirmières et les aides-soignantes), cette satisfaction ne les empêche pas de subir des tourments liés à leur vie professionnelle, à un moment de leur carrière. 18 % des médecins se déclarent en mauvaise santé mentale (contre 35 % pour l’ensemble des soignants) et 27 % ont déjà été arrêtés pour motif « psychologique » (violence au travail, épuisement professionnel, problèmes de sommeil, stress, pression, etc.).
Pourcentage significatif au regard des agressions verbales et physiques que subit la profession, 38 % des praticiens ont déjà été confrontés à une situation de violence dans leur métier (incivilités, agressivité physique, relations conflictuelles avec certains collègues). Et moins d’un médecin sur deux (48 %) estime recevoir un soutien suffisant de son entourage professionnel en cas de stress ou de difficulté émotionnelle.
Enfin, un petit tiers des sondés déclarent avoir vécu des difficultés liées à leur santé mentale durant leurs études.
* Enquête pour la MNH (actionnaire du Quotidien) et Le Figaro Santé, avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po, réalisée en mars 2025 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et de 1 164 professionnels de santé, dont 82 médecins
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