Pour que la cigarette électronique soit considérée comme une alternative moins nocive au tabac, encore faut-il s'assurer que ses composés soient sans danger. Selon une étude récente publiée dans « Scientific Report », deux composés utilisés pour aromatiser les liquides de cigarette, le diacétyle et le 2,3-pentanedione, induiraient des modifications de l'expression génétique à même de perturber le fonctionnement des cellules ciliées de l'épithélium respiratoire.
Les chercheurs ont exposé in vitro un échantillon d'épithélium pulmonaire humain. Ils ont constaté des différences significatives d'expression dans 163 et 568 gènes, respectivement, après exposition au diacetyle ou au 2,3-pentanedione. Un grand nombre de ces gènes étaient impliqués dans le fonctionnement et la régénération des cellules ciliées. De plus, il a été montré par immunofluorescence que le nombre de cellules ciliées dans les échantillons était significativement diminué après exposition aux 2 composés.
Les chercheurs n'ont pas étudié ces 2 composés par hasard. Utilisés comme ingrédients aromatiques dans l’industrie agroalimentaire, ils sont considérés comme étant sans danger quand ils sont ingérés, mais potentiellement dangereux quand ils sont inhalés. Leur inhalation a d'ailleurs été liée à des cas de bronchiolites oblitérantes, surnommés « maladie pulmonaire du pop-corn », après que les premiers cas aient été décrits chez les ouvriers d'une usine de maïs soufflé.
Hae-Ryung Park et al, Transcriptomic response of primary human airway epithelial cells to flavoring chemicals in electronic cigarettes, Scientific Report, 1 er février 2019, DOI : https://doi.org/10.1038/s41598-018-37913-9
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