La lecture de la proposition de Loi du député Thomas Mesnier est une lueur de lucidité qu'il faut soutenir ? Selon le député LREM des Charentes, rapporteur de la mission sur les urgences « le système actuel pousse les services d'urgence à la consommation et particulièrement à prendre en charge des patients légers nécessitant 3 minutes de soins mais qui rapporteront 200 €. Des patients qui devraient être accueillis en ville. Rien n'incite la médecine d'urgence à organiser une filière des soins avec les médecins de ville. Et rien ne l'incite à faire de la qualité ».
L’Hôpital est débordé, l’Hôpital veut plus de moyens, l’hôpital recrute, pour l’aider, de bonnes âmes, célèbres si possible, qui signent des pétitions… Quelques vérités qui gênent : l’Hôpital est suradministré avec un taux de non soignants (surtout l’AP…) ahurissant et un taux d’absentéisme (AP, Marseille…) très au-dessus de la moyenne : une vraie administration quoi ! Et une disparité territoriale cachée mais évidente dès que l’on sort des CHU (Ah, ce reportage TV sur l’hôpital de Tonnerre et son SMUR éreinté…), un vrai secret médical !
La situation actuelle résulte de la politique étato-idéologique menée depuis une quinzaine d’années qui a voulu la peau de la médecine libérale : n’est – ce pas Touraine et ses tristes acolytes, Lemorton et Drumont (l’économiste… qui voulait « la fin de la médecine libérale ») ?
Et maintenant ??? Qu’avez-vous fait ?? Une médecine libérale démoralisée, désappointée et appauvrie qui n’en veut plus et désertifie le terrain. Des urgences surchargées où affluent des patients soignés ici hors de prix (plus de 200 euros par tête… mais très rentables pour l’hôpital !) Et on ose pleurer le prix de la santé !
Et aujourd’hui ? : Des médecins malheureux, des patients contraints, et… des Mutuelles qui s’enrichissent. Merci qui ??
Un rêve : payer enfin le vrai prix du soin (France, dernière d’Europe avec son C à 25 euros…) Il faudrait décider enfin la promotion de l’exercice libéral, tellement moins coûteux et tellement plus efficace. Enfin, on devrait interdire aux Mutuelles la publicité et limiter leurs frais de fonctionnement abusifs qui renchérissent si évidemment le coût du soin pour les patients.
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