Le pembrolizumab (MK-3475), un anti-PD1, a été testé en monothérapie dans une étude de phase I (à 3 posologies), sur 221 patients en échec après ipilimumab et sur 190 patients non prétraités par ipilimumab.
Tous présentaient un mélanome métastatique étendu à la peau, aux poumons ou à d’autres organes majeurs. Au terme d’un suivi médian de 12 mois, la survie globale sous pembrolizumab est de 69 % à 1 an. Et la survie médiane à 2 ans n’est pas encore atteinte. « Ce qui est prometteur, et constitue une belle avancée, même par rapport à l’ipilimumab qui a déjà considérablement amélioré le pronostic de ces mélanomes. Pour mémoire, il y a encore quelques années, la survie médiane de ces patients n’excédait pas un an et seulement 20-25 % étaient encore en vie à 2 ans. Alors que, avec cette nouvelle classe d’immunothérapie, on s’achemine vers une survie médiane de 3 ans. Quand, avec les autres immunothérapies utilisées en monothérapie, on n’a jamais dépassé les 16-18 mois de survie» , commentent les auteurs.
Quant au taux de réponses objectives (selon les critères RECIST : Response evaluation criteria in solid tumors) il est globalement de 34 %. Mais ce taux de réponse diffère largement suivant le prétraitement. Il s’établit à 44 % chez les patients naïfs de tout traitement, 40 % chez ceux prétraités mais n’ayant pas reçu de l’ipilumab et enfin à 28 % de réponses objectives chez les patients en échec après ipilumab. « Le fait que presque un tiers des sujets en échec après ipilimumab répondent à cet anti PD1 est extrêmement intéressant », soulignent les experts.
Enfin, côté toxicité, c’est aussi gagnant. On est à 8 % d’effets secondaires et seulement 4 % d’arrêts pour effets toxiques.
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