Radiologie

Deux IA dans le dépistage du cancer du sein

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Publié le 15/10/2021

La société Icad a présenté ProFound AI  et ProFound AI Risk, deux IA qui améliorent la performance des mammographies.

Crédit photo : Phanie

Mieux détecter les cancers du sein et mieux prévoir le risque de développer une tumeur mammaire, c’est ce que proposent les logiciels d'intelligence artificielle ProFound AI et ProFound AI Risk de la société américaine Icad, actuellement utilisés dans 60 centres médicaux français, dont l’institut Gustave Roussy. En tout, 1 000 sites dans le monde en sont équipés.

« Concrètement, ces logiciels sont contenus dans un boîtier qui se branche à l’arrière des dispositifs de mammographies 2D et 3D », explique le Dr Patrick Toubiana du centre d’imagerie numérique C.S.E. à Paris.

ProFound AI, développé depuis deux ans, est un logiciel d’aide à la détection des cancers. Il analyse toutes les images de mammographies 2D et 3D pour identifier les lésions suspectes et alerter le radiologue sur les zones nécessitant des examens plus approfondis (échographie). L’algorithme de ProFound AI permet de détecter des lésions même très petites ou sur seins denses, qui posent habituellement problème aux radiologues. Il permet aussi de valider les cas normaux en constatant, en quelques secondes, l’absence de cancers.

Selon le Dr Toubiana, « cela rend moins nécessaire la seconde lecture et permet de faire gagner beaucoup de temps aux radiologues ». Le logiciel permettrait une augmentation de 8 % de la sensibilité de détection, une diminution de 52,7 % du temps de lecture et une baisse de 7 % des rappels inutiles. La sensibilité de détection des cancers atteindrait ainsi 91,5 % pour la mammographie 2D. En outre, il permettrait de détecter avec précision 48 % des cancers d’intervalle.

Le deuxième logiciel, ProFound AI Risk, tout récent, permet de donner aux femmes une indication de leur risque de développer un cancer du sein à un, deux ou trois ans. Ce risque est classé en trois catégories : général, moyen ou élevé. Ces informations permettent au médecin de refaire des radios plus précoces (tous les ans) si besoin est, et de mettre en place un suivi adapté en fonction du risque individuel.
 

D'après une conférence de presse d'Icad le 30 septembre à Paris

Dr Alain Dorra

Source : Le Quotidien du médecin