« Le CLARA a été créé en 2003, environ deux ans avant le premier plan cancer et la création des six autres cancéropôles », souligne le Pr Véronique Trillet-Lenoir, cancérologue au CHU de Lyon et présidente du directoire du cancéropôle CLARA.
Le cancéropôle anime une structure en réseau de l’ensemble des chercheurs, des industriels, des universités et des associations de patients. Il organise des réunions, des séminaires, des workshops, pour décloisonner la recherche entre chercheurs en cancérologie pure et autres chercheurs. « Nous avons pour mission le décloisonnement entre les chercheurs, le financement des appels à projet et la dissémination de l’information scientifique vers le grand public, détaille le Pr Trillet-Lenoir. Notre relais fort, ce sont les associations de patients. » Pour cela, le CLARA s’appuie sur des financements qui proviennent pour un tiers de l’Institut national du cancer (INCa) et pour deux tiers de la région Auvergne Rhône-Alpes et des grandes métropoles du territoire : Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne. « Cet ancrage politique nous permet d’identifier, avec les financeurs, les principaux points forts des différents territoires. À Lyon, la biologie du cancer, la génétique et la médecine de précision ; à Grenoble, les nanotechnologies ; à Saint-Etienne, la prévention et l’éducation des patients et l’organisation des soins à Clermont-Ferrand », poursuit la spécialiste.
Une soixantaine de projets soutenus
Pendant ses 15 ans d’activités, le CLARA a organisé 40 à 50 événements scientifiques par an. Son dernier forum scientifique, qui s’est tenu en avril, a rassemblé 800 personnes. En parallèle, chaque année, le Cancéropôle a expertisé une soixantaine de projets et en a soutenu une douzaine, à hauteur de 2 millions d’euros. Ce dernier a également appuyé 16 projets structurants, avec une enveloppe de 5 millions d’euros. On retrouve par exemple des projets autour du sarcome et du lymphome à Lyon, autour de la prévention à Saint-Etienne ou encore la création d’une chaire d’excellence en oncologie à Grenoble. Le dispositif « preuve de concept » a permis pour sa part de soutenir des partenariats publics-privés. Une cinquantaine de projets ont été retenus pour plus de 50 millions d’euros de financement, afin de soutenir la phase pré-clinique. Une dizaine d’essais cliniques ont ainsi pu être menés, 19 entreprises ont été créées, avec plus de 600 emplois à la clé. C’est le cas par exemple de la société Ritec pharma, qui s’est spécialisée dans l’encapsulation de molécules thérapeutiques dans les globules rouges, qui arrive actuellement au stade de l’AMM. Le CLARA a également remis une soixantaine de prix et de bourses de mobilité pour les jeunes chercheurs depuis sa création. Enfin, le dernier volet est international. « Nous sommes centrés sur deux territoires, la Chine et le Canada, explique Olivier Exertier, secrétaire général du cancéropôle CLARA. Nous avons des programmes de collaboration autour de la mobilité étudiante, des entretiens Jacques Cartier et du soutien de programmes de recherche autour de la génomique. »
Le CLARA vient de contractualiser avec l’INCa pour 2018-2022 autour de trois priorités : les innovations biomédicales (biotech), les innovations médicales pour la santé (Medtech), la prévention et la santé publique.
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