Alors que la recherche contre le cancer et les activités de diagnostic et de dépistage des cancers ont fortement chuté avec la crise sanitaire, le Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (Clara) pallie le manque de moyens en faisant preuve de créativité pour faire vivre le réseau et répondre aux attentes de la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
« Le cancéropôle Clara est complètement inscrit dans cette stratégie, explique Pierre Hainaut, président du directoire du cancéropôle Clara. Nous sommes un des outils de son déploiement. Notre rôle est d’organiser le réseau afin de faire vivre la stratégie décennale au niveau territorial », développe-t-il.
Chaque année en Auvergne-Rhône-Alpes, on dénombre 42 400 nouveaux cas de cancers. Chez les hommes, l’incidence est de 349 cas pour 100 000 habitants (-2 % par rapport à la moyenne nationale), et chez les femmes, elle s’élève à 259 cas pour 100 000 habitants (-1 % par rapport à la moyenne nationale). On estime à 17 600 par an le nombre de décès, soit -4 % par rapport à la moyenne nationale. Les trois cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du poumon et du côlon-rectum chez l’homme et le cancer du sein, du côlon-rectum et du poumon chez la femme.
Trois millions d’euros chaque année
« Il y a beaucoup d’attentes autour des cancéropôles, mais peu de moyens, regrette Pierre Hainaut. Nous essayons donc d’être très créatifs. Chaque année, le Clara mobilise 3 millions d’euros, dont 1,2 million de subventions de l’Institut national du cancer et des collectivités et 1,8 million mobilisé auprès de partenaires », détaille-t-il. Le cancéropôle anime le réseau et dépose des projets auprès des partenaires qui décident de les financer.
Au total, le Clara dispose de sept dispositifs de financement, dont « OncoStarter », qui permet de financer une idée nouvelle grâce à une enveloppe de 40 000 euros sur un an, ou une « preuve de concept » qui doit être co-portée par un laboratoire et une entreprise et doit garantir que ce qui sort du laboratoire va pouvoir passer dans une démarche de valorisation. Le Clara finance au maximum trois à quatre « preuves de concept » par an, à hauteur de 300 000 à 400 000 euros par projet. « Nos autres missions comprennent notamment le soutien à l’organisation de congrès scientifiques, d’accès à des programmes européens ou encore de mobilité », complète Pierre Hainaut.
Les actions du cancéropôle s'intègrent pleinement dans la nouvelle stratégie décennale, annoncée début février et qui comporte quatre objectifs : réduire de 600 000 par an le nombre de cancers évitables à horizon 2024 ; réaliser un million de dépistages par an supplémentaires d’ici à 2025 ; réduire de deux tiers à un tiers la part de patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic ; améliorer significativement le taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic à l’horizon 2030.
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