L’écoute de la musique de Mozart améliore l’efficacité des médecins qui font des coloscopies, et plus précisément le taux de détection de polypes adénomateux, si important pour la prévention et le dépistage du cancer colo-rectal. C’est ce que montrent deux chercheurs de l’université du Texas (Health Science Center, à Houston), les Drs Catherine Noelle O’Shea et David Wolf, qui ont présenté leurs résultats le 31 octobre à la réunion scientifique annuelle de l’American College of Gastroenterology.
Au départ, « l’effet Mozart », des travaux discutés, publiés en 1993 dans « Nature », montre une influence positive de la musique de l’enfant de Salzbourg sur les performances spatio-temporelles. Dans l’étude texane, deux gastro-entérologues expérimentés (au moins 1 000 coloscopies) ont réalisé des coloscopies, avec ou sans musique, au hasard. Et tous deux ont amélioré leurs taux de détection des adénomes, respectivement de 21,25 et 27,16 %. Le premier praticien, qui ne connaissait pas le but de la recherche, a atteint, à l’écoute des notes mozartiennes, un taux de 66,7 %, contre 30,4 % sans accompagnement musical. Moins spectaculaires sont les chiffres du second, qui, lui, était au courant des objectifs des chercheurs : 36,7 % avec Mozart et 40,5 sans.
« Tout ce que nous faisons pour augmenter les taux (de détection des adénomes) sauve des vies, souligne le Dr O’Shea. Même s’il s’agit d’une petite étude, les résultats montrent combien sortir des sentiers battus – en l’occurrence en utilisant Mozart – pour améliorer la détection des adénomes peut se révéler utile pour les médecins et les patients. »
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