À L’HÔPITAL Paris Saint-Joseph, un nouveau bâtiment accueille le service de cancérologie. Pour traiter les personnes atteintes du cancer, le groupe hospitalier a choisi de mettre en place un parcours personnalisé de soins (PPS), initié dans le cadre d’un projet expérimental de l’INCa (Institut national du cancer). La création d’une cellule dédiée à l’annonce et à la coordination s’inscrit dans cette démarche. Elle est composée de deux infirmières d’annonce qui suivent les patients pendant et après leur traitement. Cela commence par une consultation individuelle, proposée à chacun des malades. « Elle est acceptée à 100 % », lance Maryse Jeudy, l’une des infirmières. « C’est un temps d’écoute important, le patient a le temps de se poser », souligne-t-elle. « On essaye d’évaluer ce qu’il a compris, s’il a besoin d’en savoir plus. On lui explique l’impact du traitement, les problèmes qui peuvent survenir pour qu’il puisse les détecter. » Les deux infirmières ont également mis en place des livrets explicatifs pour tous les protocoles. Chaque jour, elles reçoivent en consultation deux ou trois personnes pour des rencontres qui durent une heure environ. En dehors de ces consultations, les infirmières sont joignables au téléphone pour répondre aux interrogations des patients.
Traitement plurisciplinaire.
Elles leur proposent des ressources internes et externes pour prendre en charge les différentes conséquences du traitement. Ils peuvent par exemple rencontrer un psychologue, un diététicien ou encore une socio-esthéticienne. « Deux infirmières sur 2 000 postes c’est évidemment très important », rappelle Jean-Patrick Lajonchère, le directeur général du groupe hospitalier. « J’ai trouvé que cela avait beaucoup de sens d’un point de vue citoyen. L’un des éléments les plus importants du plan cancer est de prendre soin des malades et la consultation d’annonce est la première mesure du plan qui allait dans ce sens », poursuit-il.
Chaque année le service de cancérologie soigne 1 200 personnes. Il dispose de 35 lits d’hospitalisations et de 21 places en hôpital de jour. 15 % des patients qui sont traités dans cet hôpital sont pris en charge en cancérologie. Pour décider du traitement à donner au malade le service travaille avec les autres spécialités médicales. « La prise en charge pluridisciplinaire est une grande force », se réjouit le Dr Gaël Deplanque, chef du service d’oncologie et cancérologie. Les infirmières d’annonce prennent d’ailleurs part à ces réunions de concertation. « La relation du patient avec l’infirmière ou le médecin n’est pas la même, » reprend le praticien. « Cela se complète pour assurer la réussite du traitement. En cancérologie on ne peut pas travailler seul. »
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