Instaurée en centre spécialisé

La réadaptation bénéfique dans l’insuffisance cardiaque

Publié le 15/10/2010
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DANS L’INSUFFISANCE cardiaque chronique, stable, légère et modérée chez les plus de 70 ans, l’étude SENIORS a démontré l’efficacité du nébivolol (Nébilox), bétabloquant de dernière génération, qui réduit de 14 % la mortalité toute cause ou les hospitalisations pour cause cardiovasculaire.

Pour compléter la prise en charge, la réadaptation cardiaque fait partie des traitements recommandés dans l’insuffisance cardiaque, avec un excellent niveau de preuves.

La limitation à l’effort des insuffisants cardiaques est multifactorielle liée non seulement à la dysfonction ventriculaire gauche, mais aussi à des anomalies périphériques qui entretiennent un cercle vicieux favorisant le déconditionnement et aggravant la fatigue et l’essoufflement.

Réadaptation et éducation thérapeutique.

La réadaptation améliore les symptômes, les capacités d’effort et la qualité de vie. Elle réduit la mortalité ainsi que les réhospitalisations. Elle doit être proposée à tous les patients présentant une insuffisance cardiaque stabilisée de stade II et III de la NYHA, après avoir écarté les contre-indications. L’instauration du programme de rééducation à l’effort s’effectue en centre spécialisé. Il est adapté et personnalisé pour chaque patient. « Pour les patients à risque modéré, le reconditionnement associe un entraînement en endurance ou dynamique avec un renforcement musculaire à travers de la gymnastique au sol ou aquatique mais aussi de la résistance douce », a expliqué le Dr Catherine Monpère (Tours). Les patients à risque élevé se verront proposer un reconditionnement très progressif avec de l’entraînement gymnique segmentaire, de la résistance douce, voire de l’électrostimulation chez les plus fragiles. Pour prolonger les bénéfices, la poursuite à vie d’une activité physique régulière est nécessaire.

L’éducation thérapeutique doit être mise en place en parallèle à la réadaptation à l’effort. « Malheureusement, elle est insuffisamment développée. Son impact est comparable à celui des médicaments. Il suffit de 12 patients formés pour éviter une réhospitalisation », a déclaré le Pr Patrick Jourdain (Pontoise).

Symposium organisé par les laboratoires Negma dans le cadre du 26e Salon Consensus Cardio et Pratique.

 CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 8837