L’année écoulée est à marquer d’une pierre blanche en ce qui concerne la diminution du risque cardio-vasculaire en prévention primaire. Deux études de vastes cohortes publiées dans le Lancet (ARRIVE) et dans le New England Journal of Medicine (ASPREE) ont conclu à l’absence de bénéfice de l’aspirine en prévention primaire chez les sujets à risque faible ou intermédiaire. Pire, la seconde révèle que, non seulement, l’aspirine n’entraîne aucune baisse de la mortalité toute cause confondue mais est responsable d’une augmentation non négligeable du risque hémorragique grave chez les sujets âgés. Si l’aspirine demeure recommandée en prévention secondaire des pathologies coronariennes et cérébrovasculaires avec des bénéfices établis et étayés par plus de 200 études menées sur plus de 200 000 patients, son intérêt en prévention primaire chez les sujets âgés de 55 ans et plus à risque faible ou modéré est donc a priori tranchée. En revanche, le recours possible à l’aspirine en prévention primaire chez les patients à haut risque d’accident cardio-vasculaire et/ou diabétique doit continuer d’être examiné au cas par cas.
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