On a déjà montré chez le porc que le refroidissement par voie nasale possède une capacité de transfert de chaleur suffisante pour induire un refroidissement efficace au cours des arrêts cardiaque et améliorer la survie. Une équipe suédoise a testé la sécurité, la faisabilité et l’efficacité de ce refroidissement transnasal préhospitalier chez des humains victimes d’un arrêt cardiaque. Et explorer son intérêt sur la survie sans séquelle neurologique au moment de la sortie de l’hôpital.
Des sujets victimes d’un arrêt cardiaque devant témoins et pris en charge dans un délai de moins de 20 minutes ont été randomisés pour recevoir soit le refroidissement nasal en cours d’arrêt cardiaque avec le système RhinoChill (groupe traitement ; n = 96) soit les soins standards (groupe témoin ; n = 104). Les deux groupes ont bénéficié du refroidissement général classique à l’arrivée à l’hôpital. Le temps d’obtention de la température cible (34°C) a été plus court dans le groupe traitement (102 contre 282 minutes pour la température tympanique et 155 versus 284 minutes pour la température centrale). Il n’y a pas eu de différence entre les deux groupes en ce qui concerne le retour à une circulation spontanée, dans la survie globale ou dans la survie sans séquelle neurologique à la sortie ; mais l’étude n’avait pas été conçue pour pouvoir détecter des différences dans ces domaines. « Le refroidissement transnasal au cours de l’arrêt cardiaque préhospitalier est sûr et faisable et est associé à une amélioration significative du délai nécessaire pour refroidir les patients », concluent les auteurs.
Maaret Castren et coll. Circulation, publication en ligne du 2 août 2010.
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