LA RÉPONSE à une angoissante question au cours d’un AVC va trouver une réponse plus précise grâce à un travail américain. Dans la revue « Stroke », l’équipe de Ronald M. Lazar (Colombia University, New York) a pu établir une corrélation précise entre l’aphasie initiale et la récupération de la parole trois mois plus tard. Au-delà des attentes du patient et de sa famille, cette évaluation initiale permettra de comparer l’efficacité des traitements actuels à celles des prochains protocoles.
Pour son étude, l’équipe n’a pas créé de nouveaux abaques, elle a utilisé un test connu. La fonction du langage, au sens le plus large, était évaluée grâce au WAB, Western Aphasia Battery. Il était réalisé dans les 24 à 72 heures suivant l’accident et une nouvelle fois à 90 jours. Il apparaît que la récupération est fonction de la sévérité initiale. En prenant en charge le trouble du langage, les patients dont l’atteinte était jugée légère à modérée, avaient récupéré 70 % de leur potentiel maximum à 90 jours.
Une relation « métrique ».
La récupération du langage était jugée sur une amélioration du score WAB entre les tests initiaux et à 3 mois.
Les auteurs considèrent que leur travail donne une relation « métrique », qui n’existait pas, entre l’atteinte inaugurale et l’état final. Jusqu’à présent expliquent-ils, la prédiction se fondait sur plusieurs éléments : la taille de la lésion cérébrale, l’âge et le niveau culturel du patient, ainsi que sur les caractéristiques spécifiques de l’aphasie.
Le WAB est conçu pour évaluer les aspects cliniques des fonctions du langage au cours d’une aphasie. Son objectif est de fournir les éléments du pronostic. Il est fondé sur des modèles neurolinguistiques et neuro-anatomiques. L’un de ses avantages est d’être réalisé en relativement peu de temps. Il explore huit aspects du langage : le contenu, la facilité d’élocution, la compréhension de la parole, la répétition, la désignation par des noms, la lecture, l’écriture et le calcul.
Stroke, 24 juin 2010.
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