LE TENNIS lèse avec prédilection les insertions tendineuses du coude et du genou, quelques pistes diagnostiques et thérapeutiques.
Méthodes conservatrices dans les épicondylalgies d’origine tendineuse
Infiltrations, rééducation, orthèses, ondes de choc, application de produits locaux… sont les différentes mesures thérapeutiques proposées dans le traitement conservateur des épicondylalgies d’origine tendineuse expliquent Sylvie Besch, Mireille Peyre, Maria Isgro (Paris). Elles tentent de raccourcir un délai de guérison toujours long.
L’analyse de la littérature pourtant abondante sur ce sujet, laisse en demeure bien des incertitudes car aucune efficacité flagrante n’a pu, à l’heure actuelle, être démontrée pour l’une ou l’autre des méthodes utilisées.
Outre les biais méthodologiques des études, l’hétérogénéité des populations étudiées, l’absence de protocoles standardisés, une physiopathologie de la lésion encore mal comprise, une question de fond se pose : les moyens thérapeutiques actuels permettent-ils d’accélérer le processus de cicatrisation des tendinoses ? En attendant des éléments de réponses tangibles, le praticien, s’appuyant sur ses convictions, son expérience personnelle, le profil de son patient, le coût du traitement engagé, semble être aujourd’hui, le décideur le plus fiable quant au choix de la méthode à proposer.
Les tendinopathies épicondyliennes ne sont pas toutes de vrais tennis-elbows
Le « vrai » tennis-elbow, précise J. Rodineau (Paris), correspond à une souffrance de l’insertion des muscles épicondyliens. Cliniquement, il se caractérise par une douleur de la région externe du coude, d’apparition progressive augmentée par les efforts de préhension. À l’inspection, il existe un léger gonflement du tendon.
La mobilité du coude est le plus souvent conservée avec des amplitudes normales en flexion-extension et prono-supination. En revanche, la mise en varus du coude est constamment douloureuse,
Cependant les douleurs de la face externe du coude ne traduisent pas uniquement un « vrai » tennis-elbow. De nombreuses pathologies peuvent prêter à confusion : le syndrome du tunnel radial lié à la compression de la branche profonde du nerf radial, les lésions de l’articulation huméro-capillaire (lésions chondrales et ostéochondrales de la cupule radiale et du condyle huméral, arthrose précoce du coude, corps étrangers…), les entorses du ligament collatéral latéral et, également, des douleurs référées d’origine cervicale ou thoraco- brachiale.
Tendinopathie rotulienne : prise en charge thérapeutique
La tendinopathie rotulienne du joueur de tennis est le plus souvent une tendinite d’insertion au niveau de la rotule, rappelle Jean-Marie Coudreuse (Marseille). Sa prise en charge thérapeutique repose d’abord sur un examen clinique précis et rigoureux pour être certain qu’il s’agit bien d’une lésion isolée du tendon rotulien.
Le repos, proposé dans certains cas, doit toujours être associé à d’autres traitements, car à lui seul, il ne résout jamais le problème d’une tendinopathie,
La lutte contre la douleur est une étape incontournable (AINS locaux, antalgiques simples per os, cryothérapie, différentes techniques de physiothérapie…) mais le traitement essentiel repose sur un programme de rééducation destiné à restaurer les qualités fonctionnelles du tendon.
Ce programme associe des étirements, un renforcement musculo-tendineux et un travail proprioceptif. Le tout étant complété par une phase de « réathlétisation ».
En cas de suspicion d’une souffrance fémoro-patellaire, le praticien est amené à demander, outre des radiographies, une échographie, une IRM, un arthroscanner pour visualiser une lésion du cartilage à traiter.
Est-il possible en 2011 de jouer au tennis avec une prothèse de hanche ?
Il y a dix ans les prothèses ne garantissaient pas toujours une longévité, menacée par les sollicitations d’un sport mécaniquement très exigeant comme le tennis. Les conseils des praticiens spécialisés allaient de la pratique en double et sur terre battue à l’abstention, explique Ph. Lapresle (Clinique Arago, Paris).
L’évolution des techniques chirurgicales, les avancées technologiques, les nouveaux matériaux (céramiques), l’évolution de la fixation des prothèses (implantation « press-fit ») ont modifié cette perspective.
Néanmoins, des questions demeurent sur la pratique du tennis après arthroplastie totale de hanche.
- L’appréciation objective des performances après prothèse totale de hanche reste non consensuelle.
- Les premiers mois post-opératoires sont ceux de la cicatrisation capsulaire avant laquelle une luxation est toujours possible. Il n’est pas démodé de recommander une certaine prudence posturale pendant le premier mois, même si le tennis n’est pas le sport impliquant le plus la triade dangereuse : adduction-flexion-rotation interne.
- Le risque de survenue d’une ligne réactive en zone métaphysaire évocatrice de « tulipage », situation qui peut imposer le changement de l’implant, amène à conseiller une reprise seulement progressive des contraintes sur la première année.
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