La rosacée est une dermatose faciale d’évolution chronique fréquente, qui toucherait de 2 à 3% de la population, des femmes majoritairement. Elle débute le plus souvent après l’âge de 30 ans, avec un pic vers 50 ans. Sa physiopathologie, complexe, reste incomplètement élucidée, avec l’implication de différents facteurs, notamment génétiques (les sujets à peau claire sont plus fréquemment atteints), vasculaires, et inflammatoires.
Elle est caractérisée par trois types de lésions. Une érythrose, ou rougeur du visage, de siège centro-facial au niveau des joues, du nez, du menton et du front. Des télangiectasies, ou couperose, qui touche les régions malaires et les ailes du nez. Et des bouffées vasomotrices, déclenchées par les changements brutaux de température, la consommation d’alcool ou de mets épicés. Des papules sont souvent associées et certains patients présentent également une atteinte oculaire.
Cette dermatose affichante est vécue comme invalidante par les sujets qui en souffrent et qui rapportent volontiers un sentiment de honte et une altération des relations sociales, professionnelles et affectives. Dans l’imaginaire collectif, la maladie est souvent associée à la consommation excessive d’alcool.
Paradoxalement, près d’un patient sur deux (47%) n’a jamais consulté de médecin pour sa rosacée, alors que les études montrent une amélioration du bien-être émotionnel grâce aux traitements médicaux chez les trois-quarts des sujets traités.
Les praticiens et leurs patients disposent désormais du tartrate de brimonidine, un médicament innovant issu de la Recherche des laboratoires Galderma, pour le traitement symptomatique de l’érythème facial associé à la rosacée. Il agit spécifiquement sur les récepteurs adrénergiques alpha 2 des petits vaisseaux sous-cutanés et favorise la diminution de leur diamètre. Trois études incluant plus de 1 000 patients a montré son efficacité chez plus de 31 % des patients souffrant d’un érythème facial modéré à sévère associé à la rosacée. L’érythème diminue significativement sur les zones d’application du produit 30 minutes après l’application du gel et cet effet se maintient pendant environ 12 heures. La tolérance du produit est bonne. Il peut être associé à d’autres traitements de la rosacée, à la condition qu’ils soient appliqués quelques minutes après l’absorption du tartrate de brimonidine par la peau.
Le tartrate de brimonidine, soumis à une prescription médicale, est présenté en tube, non remboursé par la Sécurité Sociale.
Source : Conférence de presse des laboratoires Galderma
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