Selon une étude publiée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2018, la part des cancers attribuables aux substances chimiques était de 0,1 % en 2015 en France métropolitaine. Des chiffres largement sous-estimés du fait de la méthodologie utilisée : le CIRC a choisi des cancérogènes certains ou probables « pour lesquels on disposait de données d’exposition représentatives de la population française », indique la Pr Béatrice Fervers, cheffe du département Prévention cancer environnement au Centre Léon Bérard à Lyon.
Ainsi, seules deux substances ont été retenues dans l’évaluation : l’arsenic dans l’eau potable et le benzène dans l’air intérieur. Or, « ces substances représentent une part infime de l’ensemble des expositions environnementales et des substances classées comme cancérogènes certaines ou probables auxquelles la population française est potentiellement exposée », souligne la spécialiste.
Qui plus est, certains polluants environnementaux pourraient être impliqués dans l’incidence à la hausse de certains cancers (sein, pancréas, lymphomes non hodgkiniens, en lien avec certains solvants ou pesticides), même s’ils ne sont pas encore reconnus comme facteurs de risque.
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