Des chercheurs de l'Université de Yale, aux États-Unis, viennent d'identifier une protéine impliquée dans l'accumulation du LDL cholestérol au sein de la paroi vasculaire, accumulation responsable de la formation des plaques d'athérome.
D'après les données de la littérature, il existe deux voies d'accumulation des particules LDL au niveau des cellules : l'une dépendante du récepteur LDL (R-LDL), l'autre, indépendante de ce récepteur. La voie en lien avec le R-LDL permet la dégradation des particules LDL mais elle est régulée négativement lorsque la concentration en lipoparticules plasmatiques est élevée. L'autre voie, indépendante de ce récepteur, est stimulée en cas d'hypercholestérolémie. Les mécanismes entrant en jeu dans le transport des particules LDL demeurent cependant mal connus.
Liaison LDL-kinase
L'étude américaine, publiée dans « Nature communication », est partie du constat que, chez les personnes présentant un déficit fonctionnel en R-LDL, les particules LDL continuent à franchir la paroi endothéliale pour s'accumuler au niveau des artères. Les chercheurs se sont donc intéressés à plus de 18 000 gènes de la paroi endothéliale afin d'identifier ceux qui pouvaient être impliqués dans la recapture, indépendante des R-LDL, des particules LDL au niveau de cette paroi. Ils ont identifié un gène, Acvrl1, codant une protéine, la protéine kinase activine-like 1 (KAL1), qui, en se liant aux particules LDL, permet leur transport à travers les cellules de l'endothélium.
Ces données, obtenues sur cultures cellulaires, ont été confirmées chez des souris knock-out pour le gène codant la protéine : la recapture du LDL cholestérol est moins importante chez ces souris déficientes en protéine KAL1.
Pour le Pr William C. Sessa, responsable de l'étude, « Le fait que KAL1 ait été identifié comme une protéine de liaison aux particules LDL signifie qu'elle pourrait être impliquée dans les phases précoces de l'athérosclérose ». Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutique : « si nous parvenons à trouver un moyen de bloquer KAL1 en utilisant de petites molécules ou des anticorps, cela pourrait être utilisé en association avec les hypolipémiants », ajoute-t-il.
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