En France, excellence contrariée

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Publié le 19/03/2018

« Nous avons un gros centre de recherche Inserm à Dijon, qui travaille sur les lipides (et le cancer), je dirige l'une de ces équipes, axée sur la recherche sur la physiopathologie des dyslipidémies humaines dans le diabète et dans l'obésité », explique le Pr Bruno Vergès. En tant que président du conseil scientifique de la Société francophone du diabète (SFD), celui-ci voit passer énormément de demandes d'allocations recherches dans le domaine métabolisme, témoignant du dynamisme de la recherche française. « Le niveau des projets est excellent, et même meilleur qu'il y a quelques années, ajoute-t-il. Je n'ai pas de doute sur le fait que les équipes françaises peuvent tout à fait rivaliser avec les autres équipes internationales et d'ailleurs, l'Inserm bénéficie d'une renommée internationale. »

Il existe cependant selon lui des freins à cette compétitivité, qu'il y aurait urgence à lever : outre le financement, « le frein plus important est celui de la complexité administrative française, avec des durées de procédures très pénalisantes par rapport à nos collègues étrangers. Les circuits de demandes sont très longs (plusieurs mois), les démarches sont très lourdes. Au lieu de faire de la recherche, d'écrire des articles, nos chercheurs perdent énormément de temps à faire des dossiers administratifs (quasi un dossier par manipulation !). Il y a donc urgence à simplifier cette lourdeur, trop pénalisante pour la recherche française », plaide le Pr Vergès.

N. S.

Source : Bilan Spécialiste