Une large étude de cohorte internationale, dont les résultats ont été publiés dans le « JAMA », montre qu’utiliser des laits infantiles sans protéines de lait de vache (PLV) ne protège pas les enfants à risque génétique de développer un diabète de type 1 (DT1).
L’exposition aux PLV est-elle un facteur de risque du DT1 chez les individus prédisposés ? Une étude de cohorte, nommée TRIGR (« trial to reduce IDDM in the genetically at risk ») a débuté en 2002, chez 2159 enfants ayant un membre de leur famille souffrant de DT1 et présentant un risque génétique, pour répondre à cette question. Le recrutement s’est poursuivi jusqu’en janvier 2007, dans 15 pays.
Aucune différence selon le lait infantile utilisé
Les enfants étaient séparés en deux groupes selon qu’après la phase d’allaitement, ils étaient nourris, pendant deux mois (entre l’âge de 6 et 8 mois), avec une formule sans PLV, aux hydrolysats de caséine, ou avec des laits infantiles au lait de vache contenant des PLV intactes. Ils étaient ensuite suivis pendant au moins 10 ans (et pendant en moyenne 11,5 ans).
Cette étude de cohorte n’a montré aucune différence en termes de nombre d’enfants présentant un DT1 : dans le groupe « hydrolysat de caséine », le risque de développer un DT1 était de 8,4%, et dans le groupe « formule contenant des PLV », il était de 7,6%, la différence n’étant pas significative. L’âge de diagnostic du DT1 était aussi similaire (6 ans versus 5,8 ans).
« L’étude met un terme à la controverse quant au rôle potentiel des laits infantiles contenant des protéines de lait de vache sur le développement du DT1 », conclut le Pr Dorothy Becker, de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh, coauteure de l'article. « Il n’y a donc pas de preuve qu’une révision des recommandations diététiques pour les nourrissons à haut risque de DT1 soit nécessaire. Et cela prouve aussi qu’il n’existe pas moyen simple de prévenir le DT1. »
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024