Comme le rappelle le Pr M. K. Thomsen, vice-président et chief science officer (CSO), les analogues GLP-1, bien qu’actuellement positionnés avant le recours à l’insuline, connaissent une croissance rapide dans le marché du diabète de type 2.
Mais l’intérêt pour cette classe thérapeutique ne fait que croître, dans la mesure où elle apparaît comme le « chef d’orchestre du DT2, en agissant sur de nombreux organes ». Pharmacologiquement, on dénombre en effet de nombreuses actions sur le pancréas, bien sûr (augmentation de la sécrétion et la synthèse d’insuline, diminution de la sécrétion de glucagon…) mais aussi sur le cerveau (augmentation de la satiété, diminution de l’appétit), la pression artérielle, la cardioprotection, l’inflammation et la fonction rénale. Ces agonistes GLP1, même s’ils ont un mécanisme d’action identique, diffèrent en termes de profils pharmacocinétiques ou d’effets cliniques, ce qui a conduit Novo-Nordisk à étudier des modifications susceptibles d’améliorer les performances du liraglutide (Victoza), recherches qui ont abouti à la découverte de la molécule de semaglutide (Ozempic), d’abord développé en forme injectable.
Programme Sustain
Les études Sustain 1 à 7 (semaglutide 0,5 ou 1 mg/semaine versus placebo, sitagliptine, exenatide, insuline glargine, dulaglutide) a montré que le semaglutide (1 mg) entraînait :
- une réduction significative du taux d’HbA1c (- 1,4 à - 1,8 %) ;
- une diminution importante du poids (- 4,5 à - 6,5 kg) ;
- une légère réduction de risque cardiovasculaire chez des patients à haut risque (étude Sustain 6 de non infériorité versus placebo).
Ces résultats font de cette molécule un bon candidat à la prise en charge de l’obésité, en particulier dans le cadre du prédiabète, souligne le Pr Thomsen. À condition de pouvoir le proposer sous une forme orale, plus adaptée. La recherche Novo a de nouveau innové en mettant au point un procédé permettant une absorption au niveau de l’estomac (SNAC) : coformulation avec un majorateur d’absorption entraînant une augmentation locale du PH, d’où une solubilité supérieure et une protection contre la dégradation protéolytique. Pour le Pr Thomsen, l’objectif est clairement de faire figurer les GPL1 – à travers le semaglutide – à toutes les étapes de la prise en charge du diabète de type 2, depuis le contrôle pondéral du prédiabète jusqu’à l’optimisation de l’insulinothérapie basale.
Le diabète et…
Le diabète reste bien la priorité de Novo, comme l’a rappelé L. F. Jorgensen, président et CEO, avec la volonté de jouer un rôle moteur pour juguler la progression de la pandémie diabétique, et ramenant de 11,7 à 10 % les prévisions de prévalence en 2045 (9,1 % en 2017). Mais il est tout aussi clair que Novo veut s’impliquer dans la lutte contre l’obésité et le risque cardiovasculaire, ce qui est d’ailleurs logique car l’obésité est le moteur de la pandémie diabétique, un obèse ayant un risque multiplié par 5 de développer un diabète de type 2.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024