Ce n’est depuis quelques années seulement que l’on a mis en évidence le rôle des microbiotes intestinaux dans la survenue de diabète et de stéatose hépatique, et ce de façon indépendante de l’obésité (cf « le Quotidien » du 8 mars 2010).
L’équipe de T. Le Roy vient de tester l’effet d’un transfert de flore chez la souris au cours d’une étude de 16 semaines. Un premier groupe recevait la flore issue de souris ayant développé un diabète et une stéatose suite à une suralimentation, le deuxième celle de rongeurs ne les ayant pas contractées.
Insulinorésistance
La méthode la plus couramment utilisée pour le transfert de flore intestinale consiste à introduire des matières fécales du donneur dans le côlon du receveur. Alors que le groupe ayant reçu la flore de souris symptomatiques a présenté une insulinorésistance et un taux de graisses élevé dans le foie, l’autre ayant reçu la flore de souris saines a maintenu une glycémie et une insulinosensibilité normales.
« Cette étude montre que des microbiotes différents entraînent des réponses métaboliques différentes, commentent le Dr Franck Lammert, membre du comité scientifique European Association for the Sudy of the Liver (EASL). (...) Les greffes de flore intestinale pourraient ainsi jouer un rôle thérapeutique. » De plus, les chercheurs ont constaté que les souris receveuses malades avaient des taux faibles de microorganismes habituellement présents au niveau intestinal, en particulier de l’espèce Lachnospiraceæ. Les spécialistes tendent à considérer la flore intestinale comme un « organe microbien ». La greffe de microbiote aurait ainsi pour objectif de restaurer la fonctionnalité digestive et de rétablir l’équilibre de la flore intestinale.
Communication présentée à l’International Liver Congress 2012.
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