La « chirurgie métabolique », en plein essor dans le diabète de type 2

Publié le 06/06/2013
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Les « rémissions » du diabète de type 2 obtenues par la chirurgie bariatrique chez les patients dont l’IMC est supérieur à 35 kg/m2 (obésité grade 2) ou ≥ à 40 kg/m2 (obésité grade 3) survenant juste après les interventions et avant la perte de poids ont fait naître un nouveau concept : celui de la chirurgie métabolique, terme consacré pour les actes qui modifient la physiologie et pas simplement l’anatomie. À tel point que d’aucuns ont proposé ce type d’intervention chez des diabétiques de type 2 avec une obésité grade 1 (IMC ≥ 30 kg/m2) voire même dès 27 kg/m2.

« Ce ne sera pas sans conséquences sur le système de santé, expliquent trois auteurs dans un éditorial du Jama intitulé « Treating diabetes with Surgery ». 69,2 % des Américains ont un IMC ≥ à 25 kg/m2, 35,9 % ≥ 30 kg/m2 et 15,5 % ≥ à 35 kg/m2 et 6,3 % ≥ à 40 kg/m2. 20 % de la population américaine est diabétique de type 2 ; en conséquence, 4 % de la population américaine diabétique a un IMC compris entre 30 et 35 . « Proposer une chirurgie métabolique à toute cette population mérite une évaluation sérieuse « s’inquiète les auteurs. Dans la même édition, une revue systématique des publications sur ce sujet montre que comparativement aux traitement non chirurgicaux, la chirurgie bariatrique réalisée chez des patients diabétiques avec un BMI de 30 à 35 kg/m2 est associée avec une perte de poids supérieure et de meilleurs résultats glycémiques (0,9 -1,43 points d’HBA1C) 1 à 2 ans après l’intervention. En revanche, cette analyse en permet pas de conclure sur les complications macro et microvasculaires, ni sur l’équilibre du diabète à 5 ans.

Jama 5 juin. Bariatric Surgery for Weight Loss and Glycemic Control in Nonmorbidly Obese Adults With Diabetes. A systematic review.

Dr A.T.-M.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9248