Les surfeurs et bodyboardeurs ont trois fois plus de risque de voir leur intestin colonisé par des bactéries antibiorésistantes. C’est ce que vient de montrer une étude britannique parue dans « Environnement International ».
Les chercheurs de l’école médicale de l’Université d’Exeter ont collecté des échantillons fécaux de surfeurs et bodyboardeurs, et les ont comparés à ceux de nageurs (les individus contrôle), concernant la présence de bactéries Escherichia coli résistantes à la cefotaxime (céphalosporine de troisième génération).
Trois fois plus de bactéries résistantes chez les surfeurs
Les auteurs ont ainsi découvert que 13 surfeurs/bodyboardeurs sur 143 (soit 9,1 %) étaient porteurs de ces bactéries au niveau intestinal, contre 4 nageurs sur 130 (3,1 %). Ils ont aussi constaté que 9 surfeurs sur 143 (6,3 %) étaient contaminés par des bactéries contenant des gènes mobiles de résistance (capables de se transmettre entre bactéries et donc de favoriser l’expansion de l’antibiorésistance), contre 2 nageurs sur 130 (1,5 %), soit quatre fois plus. Les surfeurs et bodyboardeurs avalent dix fois plus d’eau de mer que les nageurs, ce qui les rend plus vulnérables aux bactéries présentes dans l’eau de mer.
« Nous ne voulons pas décourager les surfeurs de pratiquer cette activité qui est bénéfique par d’autres aspects, mais nous voulons alerter les politiques, et les compagnies des eaux afin que soient prises en connaissance de cause des décisions pour améliorer la qualité de l’eau », indique le Dr William Gaze, qui a supervisé la recherche.
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