« Nous sommes dépendants des autres spécialités qui nous réfèrent les patients. Toutefois, les choses changent, déclare le Dr Maxime Ronot (Clichy). Aujourd’hui, de plus en plus de services de radiologie interventionnelle se mettent en place, des sociétés savantes s’autonomisent, notamment en cancérologie ». La pathologie abdominale a bénéficié de l’évolution technologique, de machines de plus en plus performantes, des progrès informatiques. Ainsi, l’ablation par radiofréquence d’une tumeur hépatique –primitive ou métastatique– pendant laquelle la progression de la sonde vers le foie est suivie par imagerie, est devenue un acte de routine. Routine également en ce qui concerne les traitements endovasculaires : chimiothérapies intra-artérielles, chimio-embolisation dans le cancer du foie. De plus en plus, la radiologie se place en partenaire de la chirurgie, avant, pendant ou après l’intervention.
L’IRM de diffusion est également devenue un acte habituel dans la pathologie abdominale. Elle est dédiée à l’exploration du foie, du grêle, du pancréas et du rectum. « Que ce soit dans les tumeurs, bénignes ou malignes, de ces différents organes, ou dans les maladies inflammatoires de l’intestin grêle, elle permet d’affiner le diagnostic sans avoir recours à la biopsie, explique le Dr Ronot. Aujourd’hui, les protocoles sont très standardisés. La radiologie, en général, est une discipline branchée sur la technique et l’informatique, domaines qui progressent très rapidement. C’est ce qui la rend si dynamique ! ».
Entretien avec le Dr Maxime Ronot, service de radiologie, hôpital Beaujon, Clichy
Légendes des photos :
1) Chimioembolisation. Traitement intra-artériel de carcinome hépatocellulaire. Image 3D.
2) Détection de petites métastases hépatiques de tumeur neuroendocrine du pancréas. IRM de diffusion.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024