Les Grecs dans l’Antiquité l’avaient deviné, le foie partiellement amputé est capable de repousser. Prométhée, puni par Zeus pour avoir volé le feu de l’Olympe pour l’offrir aux humains, fut condamné à être enchaîné sur le mont Caucase, où un vautour vint lui dévorer le foie chaque jour. Son supplice fut infini, car son foie repoussait chaque nuit.
Parmi les organes humains, le foie se distingue par cette capacité régénérative. Les scientifiques modernes l’ont redécouvert. Et maintenant Laurie DeLeve et coll. (université de Los Angeles) en ont décrypté le mécanisme cellulaire. Les cellules sinusoïdales endothéliales sont considérées comme étant à l’origine de la régénération. Ces chercheurs ont trouvé une cellule souche progénitrice de la cellule sinusoïdale endothéliale. Cette cellule, présente à la fois dans le foie et dans la moelle osseuse, produit un facteur de croissance hépatocytaire. Sur un modèle de rat, ils montrent que cette cellule souche n’est active qu’en cas de lésion au foie, sinon elle ne stimule pas la prolifération des hépatocytes. Une étude qui pourrait « donner un éclairage permettant de mieux comprendre les complications hépatiques chez des patients qui ont eu une suppression de la moelle osseuse », estiment DeLeve et coll.
Journal of Clinical Investigation, 12 mars 2012.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024