Même pas une petite centaine d’ancêtres, tous perses, pour l’intégralité du cheptel bovin mondial, soit 1 milliard de têtes. Une étude internationale* – à laquelle, en France, le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle ont participé – l’établit : toutes les vaches modernes descendent de 80 bêtes domestiquées il y a 10 500 ans au Proche-Orient à partir de l’aurochs sauvage.
Comment a-t-on remonté l’arbre généalogique de l’universel troupeau ? En exploitant l’ADN trouvé sur des ossements de 15 bovins domestiques issus de sites archéologiques iraniens datant du néolithique jusqu’à l’âge de fer. « Afin de reconstituer l’histoire des lignées domestiques, les chercheurs ont utilisé les petites variations de séquence observées dans l’ADN des bovins archéologiques tout comme dans celui des vaches modernes », explique le CNRS. Comparaisons et simulations informatiques « ont permis d’établir que les différences observées ne pouvaient résulter que d’un petit nombre initial de vaches, aux alentours de 80 ».
À noter : l’étude porte uniquement sur l’ADN mitochondrial, transmis exclusivement par la lignée maternelle (et plus facile à exploiter). Elle ne renseigne donc pas sur les aïeux mâles de nos vaches d’aujourd’hui.
* Ruth Bollongino, Joachim Burger, Adam Powell, Marjan Mashkour, Jean-Denis Vigne et Mark G. Thomas in « Molecular Biology and Evolution ».
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