Plus de 10 millions de gènes du métagénome* ont été répertoriés : chaque être humain porte, en moyenne, 600 000 de ces gènes. Le métagénome distingue des individus à microbiote enrichi en gènes et des individus à microbiote atrophié. Les personnes obèses ou en surpoids présentant un microbiote atrophié (faible richesse en gènes et espèces du métagénome) sont ceux qui présentent les paramètres biologiques sanguins marqueurs d’adiposité, de cholestérolémie, d’insulinorésistance, d’inflammation de bas grade les plus prononcés, souvent associés au diabète et à un risque élevé d’évolution vers les comorbidités associées. Les grandes pathologies modernes seraient associées à une altération du dialogue bénéfique entre nos tissus et nos microbes. « Un apport nutritionnel diversifié en fibres pourrait, dans ce cas, stimuler les micro-organismes intestinaux. Enfin, il sera possible, à l’avenir, de reconstruire l’écologie intestinale par la microbiothérapie**. Dans le diabète de type 2, Max Nieuwdorp a notamment démontré que des patients pouvaient être sortis de leur diabète durant au moins 6 semaines après microbiothérapie », affirme Joël Doré, directeur scientifique de MetaGenoPolis, rattaché à l’Unité Micalis (INRA).
** Pratique consistant à instiller le microbiote d’un individu en bonne santé chez un patient.
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