Le Dr Philippe David ne se considère non pas comme un militant de l’avortement, mais comme un soignant pour qui il apparaît impensable de ne pas s’apercevoir que l’IVG fait partie intégrante de la santé des femmes. À ce titre, elle mérite selon lui d’être prise en charge, comme n’importe quel problème gynécologique ou obstétrical.
Avant 1975, un décès par jour était imputable aux suites d’avortements malheureux ! « Dans les pays où les femmes n’y ont pas accès, la mortalité des femmes et la mortalité infantile sont bien plus élevées », rappelle-t-il. C’est pourquoi le Dr David estime que « l’IVG devrait faire partie de l’enseignement originel des médecins ; les futurs obstétriciens devraient avoir obligation de passer dans un service d’IVG pendant leur formation. On ne peut pas choisir de ne traiter qu’une partie d’une spécialité ! Les femmes que l’on voit un jour pour une IVG, nous les revoyons lorsqu’elles viennent accoucher. Il n’y a pas les IVG et le reste. Il y a la santé des femmes, qui est un tout ».
Le Dr Philippe David et une petite troupe de soignants (Novecento) ont monté une pièce de théâtre inspirée de faits réels autour de l’IVG, « Le cas de mademoiselle L., 14 ans », de Romain Fohr, mise en scène Alan Boone. À voir cet automne au Théâtre Studio, à Alfortville.
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