Les progrès réalisés dans le domaine de l’échographie fœtale bénéficient des avancées technologiques de l’échographie en général. L’amélioration de la résolution spatiale permet une analyse beaucoup plus fine des différents organes fœtaux et la visualisation de structures anatomiques non analysables il y a encore quelques années. La rapidité des acquisitions et du posttraitement des images permet désormais de réaliser des échographies tridimensionnelles (3D) du fœtus en temps réel. L’acquisition volumique permet également de stocker des données pour éventuellement réaliser une relecture ou des reconstructions en différé.
L’IRM fœtale a également bénéficié des avancées technologiques, qui ont permis d’améliorer la résolution spatiale et la temporelle. Une des difficultés techniques consiste à s’affranchir des mouvements fœtaux. « Or, souligne la Dr Marianne Alison (Hôpital Robert Debré), les séquences anatomiques ultrarapides en pondération T2 permettent de geler les mouvements du fœtus. Mais on peut également réaliser des séquences dynamiques (en mode cinétique), qui permettent d’analyser certains mouvements fœtaux comme la déglutition ou la miction. Des séquences d’imagerie fonctionnelle ont également été développées pour l’exploration du fœtus. La séquence de diffusion par exemple, peut mettre en évidence des lésions ischémiques ou des défauts de maturation cérébrale ».
L’IRM n’est pas un examen de routine
En pratique, lorsque l’échographie de dépistage décèle une anomalie, la patiente est adressée dans un centre de référence pour une échographie dite « de référence », plus détaillée. L’examen 2D permet de diagnostiquer la plupart des anomalies. L’analyse 3D peut être utile pour préciser certaines malformations de la face ou du squelette par exemple.
L’IRM fœtale est toujours un examen de seconde intention. Son indication doit être posée en réunion de concertation pluridisciplinaire. Ce n’est pas un examen de routine qui se fait dans tous les centres. « La principale indication de l’IRM fœtale reste l’exploration d’anomalies cérébrales suspectées en échographie, Malgré les progrès technologiques, l’échographie a encore ses limites », déclare la Dr Alison.
Entretien avec la Dr Marianne Alison, service d’imagerie pédiatrique et fœtale, hôpital Robert Debré, AP-HP, Paris
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