L’Agence du médicament (ANSM) vient de publier un point d’information sur le Modafinil (Mododial et ses génériques), un médicament utilisé dans la prise en charge de la narcolepsie. « Son utilisation pendant la grossesse est suspectée d’être à l’origine de malformations congénitales », avertit l’ANSM. En effet, des cas de malformations chez des enfants, suspectées d'être liés à l'utilisation de Modafinil pendant la grossesse, ont été rapportés aux États-Unis.
En mai 2019, l'Agence européenne du médicament recommandait d’inscrire ce risque de malformation congénitale dans le Résumé des caractéristiques du produit (RCP). Face à ces risques de malformations congénitales, l'ANSM demande donc aux médecins de « ne pas prescrire de Modafinil chez les femmes enceintes et de privilégier les alternatives non médicamenteuses ».
Les femmes enceintes ne sont pas les seules concernées. L’Agence du médicament invite les femmes en âge de procréer et traitées par Modafinil à utiliser une contraception efficace. « L'efficacité de la contraception hormonale (pilules tout dosage confondu, implants, DIU hormonal et patchs) pouvant être diminuée par le Modafinil, d’autres méthodes contraceptives ou des méthodes associées sont recommandées chez les patientes traitées », explique l’ANSM. La contraception doit par ailleurs être poursuivie deux mois après l’arrêt d’un traitement par Modafinil, durée nécessaire pour le corps élimine le médicament.
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