Le 11 août, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le lancement de nouveaux essais cliniques dans le monde pour mesurer l'efficacité contre le Covid-19 de trois traitements supplémentaires : l'artésunate, l'imatinib et l'infliximab. Il s’agit ainsi de la prochaine phase de l’essai Solidarity : Solidarity PLUS. Ces trois molécules ont été sélectionnées par un groupe d'experts indépendants. L'OMS a indiqué que les essais allaient être menés dans plus de 600 hôpitaux répartis dans 52 pays.
L’artésunate est un dérivé semi-synthétique de l'artémisinine, antipaludéen, utilisé pour les formes sévères de paludisme en intraveineux ou intramusculaire. L'imatinib est un anticancéreux, inhibiteur des tyrosines kinase, indiqué en France dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique et de certains cancers du sang, de la peau ou gastro-intestinaux.
L'infliximab enfin, est un immunosuppresseur, anticorps monoclonal anti-TNF (Tumor Necrosis Factor). Cette protéine est impliquée dans les processus inflammatoires et l’infliximab est notamment prescrit en France en traitement de fond des polyarthrites rhumatoïdes, en association avec le méthotrexate, ou des maladies de Crohn par exemple.
Résultats en septembre
En lançant de nouveaux essais cliniques, l'OMS espère trouver des moyens supplémentaires pour diminuer la mortalité liée au Covid ainsi que la durée d'hospitalisation. « Nous disposons déjà de nombreux outils pour prévenir, tester et traiter le Covid-19, notamment l'oxygène, la dexaméthasone et les antagonistes de l'interleukine 6. Mais il en faut plus, pour tous les patients, qu'ils aient une forme grave ou légère de la maladie », a affirmé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.
Lancé l’an dernier, l’essai Solidarity avait notamment cherché à évaluer l’impact de quatre traitements sur près de 13 000 patients : remdésivir, hydroxychloroquine, lopinavir et interféron. Les résultats, publiés en octobre 2020, avaient cependant montré que ces molécules « n'avaient que peu ou pas d'effet sur la mortalité globale, la mise en route de la ventilation et la durée du séjour à l'hôpital chez les malades hospitalisés », selon l'OMS.
Il faudra attendre le mois de septembre pour connaître les résultats définitifs de ces nouvelles études.
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