Au coeur de l'été, les opposants au pass sanitaire ne faiblissent pas

La mobilisation contre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions n'a pas faibli en France.

184 actions dans l'Hexagone

Plus de 200 000 personnes, dont 14 250 à Paris, ont défilé samedi pour le troisième week-end consécutif contre le pass sanitaire, ce qui constitue une mobilisation plus forte que samedi dernier (61 000 personnes dont 11 000 à Paris), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

À 18 h 00, les services du ministère de l'Intérieur ont recensé 204 090 manifestants dont environ 14 250 à Paris, pour 184 actions au total. Pour ce week-end de chassé-croisé des vacances, les autorités attendaient environ 150 000 manifestants. Selon le ministère de l'Intérieur, "19 interpellations ont eu lieu, dont 10 à Paris". "3 membres des forces de l'ordre ont été blessés à Paris". Des journalistes de l'AFP ont été pris à partie par des manifestants.

Échauffourées à Fort de France

Rassemblements dans l'Hexagone, mais aussi en Outre-mer. Samedi après-midi, quelque 500 personnes ont manifesté contre le pass sanitaire à Fort-de-France. Un peu plus tard, un rassemblement d'une centaine de personnes s'est formé vers 21 h 00 dans le chef-lieu de la Martinique, deux heures après l'entrée en vigueur du couvre-feu, décidé cette semaine par la préfecture de l'île antillaise. Un vaccinodrome et une pharmacie ont été incendiés lors d'affrontements entre une centaine de manifestants et les forces de l'ordre. Un hypermarché a également été pillé lors de ces heurts.

Manif illégale à Berlin

Rififi chez nos voisins aussi. À Berlin, la justice avait interdit plusieurs des manifestations prévues ce week-end, notamment celle de dimanche qui devait rassembler quelque 22 500 personnes. Quelque 5 000 personnes hostiles aux restrictions décidées pour lutter contre le Covid-19 ont néanmoins bravé dimanche cette interdiction et se sont rassemblées illégalement dans les rues de la capitale.

La manifestation était organisée par le mouvement "Querdenker" (Libres penseurs), qui – de l'extrême gauche, à l'extrême droite — s'est imposé comme la principale voix critique contre les restrictions sanitaires imposées en Allemagne. Ces rassemblements illégaux ont provoqué des échauffourées avec la police. La police a déclaré que certains manifestants avaient "harcelé et attaqué" des agents dans le quartier de Charlottenburg, dans l'ouest de la capitale allemande, et avaient ignoré les barrages dans la ville, plus de 600 avaient été arrêtées.

(Avec AFP)