L'AP-HP lance une première étude dans le cadre de la cohorte Espères dédiée aux personnels des établissements de santé. L'étude Espères-Vaccin-Covid porte sur la vaccination anti-Covid dans cette population et de façon plus générale sur la crise sanitaire. Près de 900 professionnels de l’AP-HP sont d'ores et déjà inscrits, et l'étude à vocation à inclure des professionnels d’autres établissements partenaires.
« Espères est une cohorte qui propose aux professionnels des établissements de santé de partager leur expérience afin de contribuer à l’amélioration des stratégies de prévention », écrit l'AP-HP sur le site dédié à la cohorte, qui devrait compter jusqu'à 15 000 participants.
Tous les personnels invités, quel que soit leur métier
Il s'agit d'un projet collaboratif piloté par des chercheurs spécialisés en santé publique sous la responsabilité de la Pr Florence Tubach (AP-HP/Sorbonne Université/Inserm) et de la Dr Sandra Fournier (AP-HP).
Toutes les personnes intervenant dans les établissements de santé (professionnels, soignants ou non soignants, administratifs, médico-techniques et techniques, étudiants, bénévoles) peuvent rejoindre la cohorte, en s'inscrivant via le site. Les membres de la cohorte sont invités à répondre à des questionnaires réguliers pour participer aux études thématiques de leur choix. « Ils peuvent être contactés en fonction de leur profil pour répondre à des questionnaires ou tirés au sort pour évaluer de nouvelles stratégies de prévention ou de nouvelles façons de communiquer par exemple », précise l'AP-HP.
Étudier les comportements face au vaccin Covid
Dans le cadre de l'étude Espères-Vaccin-Covid, les participants peuvent être inclus, qu'ils aient ou non été infectés par le SARS-CoV-2 et qu'ils aient ou non été vaccinés. « L’étude a pour objectif de décrire et comprendre les avis, attentes, attitudes et comportements des personnels des établissements de santé vis-à-vis de la vaccination contre le Covid, des autres mesures de santé publique dans le cadre de cette crise sanitaire et de la pandémie Covid-19 en général », est-il précisé. L'étude devrait aussi permettre d'évaluer les différents modes de communication de l’information. Les premiers résultats sont attendus au plus tard en juillet, a indiqué l'AP-HP au « Quotidien ».
Il faut compter maximum 20 minutes par questionnaire, avec un intervalle de 2 à 4 semaines entre chaque. Les questions abordées sont relatives à la vie professionnelle et personnelle, la santé, la situation sociale et aux mesures de prévention. Elles peuvent ainsi concerner la prévention en matière de santé des personnels, de leurs proches, de leurs collègues et des usagers de l’hôpital.
Les données recueillies sont uniquement destinées à la recherche. « Elles sont rassemblées dans un entrepôt de données de santé spécifique à la cohorte et analysées en toute confidentialité, sans les coordonnées des participants », souligne l'AP-HP.
Le projet Espères a obtenu le label « priorité nationale de recherche » par le Comité ad hoc de pilotage national des essais thérapeutiques et autres recherches (CAPNET), dont le rôle est de valider des priorités de recherche sur le Covid.
Une enquête en ligne pour l'étude Comcor
En parallèle de la cohorte Espères, l'étude Comcor de l'Institut Pasteur visant à mieux comprendre les lieux de contamination du SARS-CoV-2 se poursuit depuis le mois d'octobre. Les professionnels de santé ou du domaine médico-social non concernés par une infection Covid aiguë ou récente (dans les deux mois précédents) sont invités à participer à une enquête en ligne* en vue d'« apporter des informations précieuses dans la prévention du Covid en milieu de soins ».
Là aussi, le questionnaire ne devrait pas prendre plus de 20 minutes à remplir. Les questions portent sur les comportements et habitudes, notamment relatifs aux gestes barrières, dans la sphère personnelle et professionnelle.
* Enquête menée avec la Caisse nationale d’Assurance-maladie (Cnam), Santé publique France et l’institut Ipsos.
Mis à jour le 28 avril 2021
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