« Il est impossible de savoir si tous les réservoirs sont éliminés, répond Asier Saez-Cirion, directeur de recherche à l'Institut Pasteur. Il y a des cellules infectées un peu partout dans l'organisme. » Les patients de Berlin et de Londres, et récemment la patiente de New York, qui contrôlent le VIH après greffe de moelle, sont les plus proches de la guérison mais il n'est pas possible de conclure à l'éradication du virus. « Mais plus le temps passe, plus on est tranquille », indique le spécialiste pasteurien. Même réflexion pour la cohorte Visconti, qui suit des patients contrôleurs (charge virale indétectable) à l'arrêt des antirétroviraux, depuis 20 ans maintenant pour certains.
Le chercheur a pu travailler sur la cohorte IciStem d'une vingtaine de patients séropositifs ayant eu une greffe de moelle, dont le patient de Londres. « On évalue 100 à 400 millions de cellules circulantes ainsi que des échantillons de tissu », explique-t-il.
Pour le patient de Londres, quelques centaines de millions de cellules et des analyses de tissu ont été passées au crible sans qu'aucun virus ne soit retrouvé. Pour un autre patient, même constat pour un milliard de cellules et analyses de tissu. « Mais à l'arrêt des ARV, le virus est réapparu pour le second. Quelques cellules infectées peuvent suffire pour que la réplication reparte », conclut le chercheur.
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