Un candidat vaccin contre le Covid-19 à base de protéines avec adjuvant, le GBP510, va entrer en essai clinique mondial de phase 3, ont annoncé les laboratoires sud-coréen SK Bioscience et britannique GSK, dans un communiqué commun, publié ce 31 août. Le GBP510 est un vaccin à nanoparticule auto-assemblé ciblant le domaine de liaison au récepteur de la protéine Spike, combiné à l'adjuvant de GSK.
Des données intermédiaires sur l'immunogénicité et l'innocuité, issues des phases 1 et 2, ont montré que tous les participants « ont développé de fortes réponses en anticorps neutralisants, démontrant un taux de séroconversion de 100 % », assurent les laboratoires, soulignant que les titres d'anticorps neutralisants étaient entre 5 et 8 fois plus élevés que les sérums de personnes guéries du Covid-19. Aucun problème de sécurité n'a été identifié à ce jour, indiquent encore les partenaires.
Résultats attendus au premier semestre 2022
Pour la phase 3, les deux laboratoires vont comparer leur candidat avec le vaccin développé par Oxford et AstraZeneca dans le cadre d’un essai randomisé et contrôlé qui recrutera environ 4 000 participants de divers pays. Les résultats sont attendus au premier semestre 2022. « Nous sommes reconnaissants d'avoir pu passer à l'étude de phase 3 avec le soutien sans précédent d'initiatives mondiales, notamment de GSK, de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies [CEPI pour Coalition for Epidemic Preparedness Innovations] et de la Fondation Bill et Melinda Gates », fait savoir Jaeyong Ahn, PDG de SK Bioscience.
Sous réserve de résultats favorables et d’une approbation par les autorités réglementaires, le GBP510 sera distribué au premier semestre 2022 via l'initiative Covax, lancée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le partage mondial des vaccins. « Bien que de nombreux pays aient fait de bons progrès en matière de vaccination, il reste un besoin de vaccins Covid-19 accessibles et abordables pour assurer un accès équitable et protéger les personnes à travers le monde », commente Thomas Breuer, directeur de la santé mondiale de GSK. Le laboratoire insiste également sur l'intérêt de l'utilisation d'un adjuvant qui peut « réduire la quantité de protéines vaccinales requise par dose, permettant de produire davantage de doses ».
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