En analysant les données d’une cohorte de 730 sujets atteints de Covid-19 et de près de 9 000 de leurs contacts « étroits », une équipe de la Boston University School of Public Health (BUSPH) a pu établir la période de contagiosité des cas infectés. Selon cette étude publiée dans « JAMA Internal Medicine », « les contacts étaient les plus à risque de Covid-19 s'ils étaient exposés entre 2 jours avant et 3 jours après l'apparition des symptômes du patient primaire, avec un pic au jour 0 ».
« Dans des études précédentes, la charge virale a été utilisée comme mesure indirecte de la transmission. Nous voulions voir si les résultats de ces études antérieures pouvaient être confirmés en examinant les cas secondaires parmi les contacts étroits », explique le Dr Leonardo Martinez du BUSPH, qui a codirigé l’étude.
Les chercheurs ont ainsi examiné la transmission du virus parmi 8 852 contacts étroits de cas primaires dans la province chinoise du Zhejiang de janvier 2020 à août 2020. Les contacts « étroits » comprenaient les contacts familiaux (définis comme des personnes vivant dans le même ménage ou ayant dîné ensemble), des collègues de travail, des personnes en milieu hospitalier et des passagers de véhicules partagés.
Un taux d’attaque corrélé à l’intensité des symptômes
Parmi les personnes identifiées comme cas primaires, 89 % ont développé des symptômes légers ou modérés, et seulement 11 % étaient asymptomatiques et personne n'a développé de symptômes graves. Ce sont les membres du ménage des cas primaires et les personnes exposées à plusieurs reprises ou pendant de plus longues périodes qui avaient des taux d'infection les plus élevés.
« Nos résultats suggèrent que le moment de l'exposition par rapport aux symptômes des cas primaires est important pour la transmission, et cette compréhension fournit une preuve supplémentaire que les tests rapides et la quarantaine dès qu'une personne se sent malade sont une étape critique pour contrôler l'épidémie », souligne le Dr Leonardo Martinez.
L’examen des données révèle également une augmentation du taux d'attaque selon l’intensité des symptômes chez le patient primaire. Le risque de contamination parmi les contacts était en effet plus élevé lorsqu'ils étaient exposés à des patients primaires avec des symptômes légers (RR à 4, par rapport à l'exposition à un cas asymptomatique) et modérés (RR à 4,3). À mesure que la gravité du cas primaire augmentait, les contacts infectés étaient moins susceptibles d'être asymptomatiques (RR à 0,3 après une exposition à un cas léger ou modéré).
« Ce résultat suggère qu'il peut y avoir une association dose-réponse entre la gravité du cas de Covid-19 du patient primaire et la présentation clinique des contacts », considèrent les auteurs, soulignant les bénéfices associés à la réduction de la gravité des cas par la vaccination ou un diagnostic et un traitement rapides.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024