En France, des populations hétérogènes

Par
Publié le 28/11/2019
Article réservé aux abonnés

La tendance globale de l'épidémie VIH est encourageante, annonce Santé publique France. Environ 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2018, soit une baisse de 7 % après des années de stabilité, alors même que l'activité de dépistage a augmenté (5,8 millions de tests). 

Cette tendance pourrait être expliquée par un recours plus fréquent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) à la prévention combinée (dépistage + prophylaxie pré-exposition (PrEP) + traitement comme prévention (TasP) + prophylaxie post-exposition).

Il existe une hétérogénéité parmi les populations clés. Dans la communauté des HSH, les utilisateurs de PrEP résidant en Île-de-France, ont ainsi plus souvent recours au test fréquent. A contrario, le nombre de découvertes de séropositivité est resté stables chez les femmes hétérosexuelles nées à l'étranger, voire a augmenté chez les HSH nés à l'étranger.

Les découvertes à un stade avancé, stables depuis 3 ans, concernent particulièrement les usagers de drogues injectables et les hétérosexuels. À Paris, le VIH recule chez les HSH qui bénéficient de relais communautaires nombreux et actifs dans la capitale, alors que la baisse est quasi inexistante chez les migrants et les femmes.

BEH, n°31-32, 26 novembre 2019

Dr Irène Drogou

Source : Le Quotidien du médecin