Pas une région ne lui échappe. En Italie, la grippe s'est déjà installée partout. Selon les estimations du ministère de la Santé, quelque cinq millions de personnes seront touchées d’ici à la fin février. C'est-à-dire quand l’épidémie aura atteint son pic fin janvier, selon les prévisions des experts ministériels.
Au 31 décembre dernier, plus d'un million et demi d’Italiens avaient déjà été contaminés. Compte tenu de l’avis des médecins qui estiment que, cette année, l’épidémie est particulièrement virulente, le ministère de la Santé a présenté un plan de lutte contre la grippe. Ce plan préconise la vaccination (totalement gratuite en Italie grâce au système du tiers payant en vigueur) pour les sujets particulièrement à risque comme les personnes âgées et les enfants. D’un bout à l’autre de la Péninsule, les urgences et les cabinets des médecins de famille sont pris d’assaut. « Durant les derniers jours, nous avons reçu en moyenne entre cinquante et soixante patients par jour et le nombre d’ordonnances que nous avons rédigées a triplé », confie le Dr Savio Fornara.
Jusqu’à cent trente patients par jour
Dans le nord de l’Italie où l’épidémie semble plus sévère, certains médecins de famille reçoivent jusqu’à cent trente patients par jour. Et dans les hôpitaux, les urgences sont débordées. La semaine dernière à Novare, pas moins de quatre cent cinquante (450) personnes contre deux cent trente (230) en moyenne sont passées aux urgences. Plus au sud, des dérapages importants ont été enregistrés à Nola, en Campanie, où le manque de lits a obligé les médecins à examiner les patients à même le sol. L’hôpital Santa Maria della Pietà, qui dispose de deux cents postes lits, a été pris d’assaut la semaine dernière par 1 200 patients en raison de l’épidémie. « Les multiples coupes budgétaires mises en place durant les cinq dernières années par l’État pour redresser les finances publiques, ont débouché sur une réduction de la capacité d’accueil de la plupart des structures », dénonce le Dr Marco Macrì, médecin urgentiste dans un hôpital romain. Il ajoute qu’en période d’épidémie grippale, les hôpitaux sont désormais dans l’incapacité de prendre en charge les patients qui frappent aux portes des urgences.
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