Il me semble extrêmement urgent de calmer la panique hospitalière qui consiste à envoyer en renfort des soignants plus ou moins néophytes affronter le Covid-19 : sans test hebdo, sans protections mécaniques (gants, blouse, lunettes, masques journaliers), sans prophylaxie médicamenteuse (le plaquenil 200 mg matin et soir serait le minimum, l'association hydroxychloroquine/antiretroviral un optimum probablement), sans limitation de la durée de mobilisation de chacun à deux semaines par exemple sous réserve du maintien de la négativité du test.
L'élaboration immédiate d'un protocole de sauvegarde de l'ensemble des soignants covid est indispensable en s'y tenant coûte que coûte. C'est une urgence de santé publique : ne pas le faire est un crime. Ne pas le faire revient à envoyer les soignants vider à main nue les cuves radioactives le lendemain d'une catastrophe nucléaire. Ne pas le faire entraînera une hécatombe chez les soignants, augmentant la mortalité au lieu de la réduire.
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