Le vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca est efficace à 76 % contre les cas symptomatiques, a annoncé ce 25 mars le laboratoire anglo-suédois, à la suite d’une mise à jour des données de l’essai américain demandée par les agences sanitaires américaines.
Ces données pèsent lourd. Alors que le vaccin d’AstraZeneca est autorisé en Europe mais pas encore aux États-Unis, l’essai de phase 3 mené chez 32 449 adultes aux États-Unis, au Pérou et au Chili est censé apporter davantage de données d’efficacité sur le territoire américain en vue d’une possible homologation outre-Atlantique.
Le 22 mars, le laboratoire avait initialement affiché un taux d’efficacité de 79 % sur les formes symptomatiques. Mais, quelques heures après seulement, le NIAID, l’un des Instituts nationaux américains de la santé consacré aux maladies infectieuses et aux allergies, par ailleurs partenaire de l’étude, avait exprimé dans un communiqué sa « préoccupation » qu’il s’agisse « de données obsolètes » et d’une estimation incomplète de l’efficacité, demandant des éclaircissements à la firme.
La réponse du laboratoire ne s’est pas fait attendre. Moins de 48 heures plus tard comme il s’était engagé à le faire, AstraZeneca affirme : « l’analyse primaire de l’essai de phase 3 (du vaccin) aux États-Unis a confirmé que (son) efficacité était cohérente » avec l’annonce du début de semaine.
Le laboratoire a également confirmé que l’efficacité de son vaccin était de 100 % pour prévenir les cas graves de Covid-19, un chiffre similaire à celui annoncé précédemment.
Une commande de 300 millions de doses
Dans le cadre de l’opération « Warp Speed » lancée au printemps 2020 par l’administration Trump pour soutenir le développement d’un vaccin contre le Covid-19, une commande de 300 millions de doses avait été passée à AstraZeneca − beaucoup plus que le nombre initialement commandé à Pfizer/BioNTech, Moderna ou Johnson & Johnson (100 millions chacun), les trois vaccins actuellement autorisés aux États-Unis.
De nouveaux contrats ont depuis été passés petit à petit, si bien que les États-Unis auront été livrés avec assez de doses de ces trois vaccins pour pouvoir vacciner l’ensemble des adultes américains d’ici à fin mai, a promis le gouvernement Biden.
Ce mois-ci, plusieurs pays avaient suspendu l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca en raison d’événements rares et atypiques de thromboses chez des sujets jeunes. Jeudi dernier, si l’Agence européenne des médicaments (EMA) a dit ne pas pouvoir exclure un lien avec le vaccin, elle l’a jugé « sûr et efficace ». L’utilisation a repris dans plusieurs pays, et pour certains avec des restrictions, notamment en France où la Haute Autorité de santé le réserve aux plus de 55 ans, « le temps d’en savoir plus ». L’EMA devrait mettre à jour ses recommandations le 9 avril.
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