L’Union européenne autorise le premier vaccin contre le chikungunya

La Commission européenne a autorisé ce 28 juin le premier vaccin contre le chikungunya, le Ixchiq mis au point par le laboratoire Valneva en Autriche.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) avait déjà accordé fin mai son feu vert à la mise sur le marché de ce vaccin, après un avertissement du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) sur la présence dans plusieurs pays de l'Union européenne (UE) de moustiques susceptibles de transmettre chikungunya, virus Zika, dengue et fièvre jaune. Un phénomène favorisé par le dérèglement climatique.

Le vaccin Ixchiq se présente sous la forme d'une dose unique contenant du virus atténué et sera proposé aux adultes de plus de 18 ans. Il stimule la production par l'organisme d'anticorps neutralisants 28 jours après son administration, offrant une protection pendant une durée de six mois.

« Bien que le chikungunya ne soit pas endémique dans l'UE, les effets du changement climatique ont entraîné une présence accrue des moustiques transmettant des maladies graves en Europe », a expliqué la Commission dans un communiqué. Les États-Unis ont approuvé ce même vaccin en novembre dernier.

Projet d’éradication par stérilisation

La Commission européenne a également annoncé le financement, à hauteur de 500 000 euros, d'un projet d'éradication par stérilisation d'un type spécifique de moustiques à Chypre, Aedes aegypti, seul pays de l'UE où il est présent. « La stérilisation, via la technique Sterile Insect (SIT), des moustiques mâles à faible dose s'est avérée efficace dans la lutte contre les vecteurs, en particulier dans les zones où des espèces envahissantes de moustiques ont récemment été introduites », lit-on.

Le virus se diffuse principalement dans les régions tropicales et subtropicales. L'infection, une arbovirose comme la dengue et le virus Zika, peut provoquer une forte fièvre et des arthralgies souvent invalidantes. D’où le nom de chikungunya, qui signifie maladie « de l'homme courbé » en kimakonde, langue parlée en Tanzanie et au Mozambique. Il n'existe pas actuellement de traitement curatif pour le chikungunya.